Cela dit, malgré mon affinité avec la race féline, je ne passe pas mon temps comme certains que je connais, à regarder des vidéos de LOL cats, ces chats qui font des conneries en vidéo et dont certains se passent la vidéo en cachette.
Non, mon amour des félidés chats se placerait plus au niveau de la culture, comme souvent vous me direz. Et après un article sur la BD des chats, ainsi que sur les BD de Garfield et du fameux chat de Geluck, j'ai abandonné l'illustration pour quelque chose de plus érudit et plus consistant, un essai philosophique et littéraire sur les chats, Eloge des chats, écrit par Stéphanie Hochet ( ed Léo Sheer)
Dans cet essai passionnant, Stéphanie Hochet, dont c'est le premier essai après 9 romans- dont La Distribution des lumières en 2010- analyse les raisons pour lesquelles ce petit animal tient tant de place dans le coeur des hommes, et notamment dans leur culture et dans leur imaginaire.
L'auteur va donc mettre en avant les écrivains qui ont si bien su parler du chat, créature paradoxale et séduisante, qui possède notamment cette faculté à incarner des personnages charismatiques, et à le faire avec une grande souplesse.
Dans la littérature, il a souvent été utilisé pour stigmatiser les grands de ce monde et y apparaît souvent comme un personnage sournois, hypocrite, manipulateur.
Stéphanie Hochet nous montre ainsi un point de vue étonnant sur le chat : si ce félidé a exercé sur une telle fascination c'est parce que l'homme aurait sans doute voulu vivre aussi librement que le chat. "Comment ne pas aller dans le sens de ce que veut le chat, cette liberté qui nous est chère, pour laquelle l’humanité continue àse battre? Notre premier réflexe n’est il pas d’embrasser cette liberté absolue? Comme si dans la relation qui nous lie àl’animal, nous faisions ce qu’on appelle en psychanalyse un transfert. Nous donnons au chat la libertéqu’il désire tant car nous aimerions nous l’accorder à nous mêmes. »
Une réflexion intelligente et qui nous fait voir d'un autre oeil ces félidés.