Critiques Séries : Farmed and Dangerous. Saison 1. BILAN.

Publié le 21 avril 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Farmed and Dangerous // Saison 1. 4 épisodes.
BILAN


Par une tentative originale de brand contente, la société agro-alimentaire Chipotle Mexican Grill a décidé de produire une série sans faire la publicité de sa propre marque dedans. D’ailleurs, Farmed and Dangerous est dépouillée de toute marque connue. Après un premier épisode particulièrement fun, je n’avais pas pris le temps de regarder les trois autres, seulement par manque de temps. C’est maintenant chose faite et du début à la fin, cette série restera un OVNI. Je me demande quel message voulait réellement faire passer cette série car la conclusion reste tout de même qu’une entreprise qui a un surplus de méthane décide de le mettre dans une boisson gazeuse (ce qui va causer l’explosion de gens par la suite). Tout débutait grâce à une vidéo. En effet, une vache explosait ce qui avait fait rire toute l’Amérique mais aussi réfléchir sur la viande que les américains peuvent manger. Le tout était plutôt efficace en son genre et durant 4 épisodes de 25 minutes, la série parvient à développer toute une petite histoire autour de ce problème. Le but est d’être satirique sur le monde de l’agro-alimentaire et Farmed and Dangerous ne se prive donc de rien. Surtout pas de s’amuser de tout ce qui peut être sérieux ou bien de créer des gags inattendus.
Dans le registre des gags que je n’attendais pas il y a par exemple dans le 1.04 ce moment où l’inspecteur frappe à la porte afin qu’on la lui ouvre derrière. Un moyen de rappeler que dans la vraie vie ce n’est pas comme dans les films. Mais c’est une excellente manière pour Chipotle de promouvoir sa marque. Non pas au travers du produit fini qu’est la série mais plutôt autour de celle-ci. En effet, cela a fait un petit buzz et quiconque a découvert cette série sur Hulu (puisque c’est sur ce support qu’elle est présentée) va forcément se demander d’où cet OVNI peut venir. Dès le premier épisode j’ai été séduit et les suivants sont dans la même veine. Même si tout n’est pas parfait, il y a suffisamment de bons ingrédients, notamment d’un point de vue caricatural (et c’est entièrement voulu) pour nous donner l’impression que cette série est particulièrement bien exécutée. Cela pourrait être aussi un moyen de changer la publicité de manière générale. C’est original et en plus de ça Chipotle se moque même d’une industrie qui la fait vivre : la nourriture. La série cherche aussi à promouvoir le fait que les gens sont prêt à manger de tout, et surtout des mauvaises choses.
Cela se vérifie encore à la fin de l’épisode 1.04 quand la société décide de créer une ligne de produits afin de mettre tout ce dont ils n’ont pas besoin, tous ces déchets possibles et imaginables. Au fond les consommateurs ne vont pas regarder ce qu’ils mangent mais plutôt la marque qu’ils achètent et ce qu’on a pu leur vendre derrière. Je crois que c’était aussi le but de Farmed and Dangerous, de nous montrer qu’au fond on se fait berner par la publicité. Farmed and Dangerous est une tentative de détournement de la publicité puisque ce n’est pas du brand content comme l’on peut déjà en voir ailleurs (par exemple Bouygues Télécom et sa websérie sur une famille qui utilise les services de la BBox et que l’entreprise peut leurs proposer avec Stéphane de Groodt dans le rôle du père de famille). Mais pour en revenir à Farmed and Dangerous, l’histoire évolue de façon assez drôle. Notamment dans le 1.02 quand la télévision invite l’instigateur d’une petite vidéo buzz qui se moque encore un peu plus de cette histoire de vache qui explose.
D’un point de vue du casting, celui-ci est irréprochable. En effet, Ray Wise est absolument fabuleux dans le rôle du grand patron qui n’a peur de rien et encore moins de se moquer des consommateurs. Ensuite il y a John Sloan qui incarne le rôle d’un activiste dénommé Chip. Chip c’est le diminutif de Chipotle. Même s’il faut aller chercher ça assez loin, au fond il y a tout un tas de références tout au long de la série à la société sans pour autant que l’on ne puisse voir la marque à l’écran (sauf une fois lorsque Buck Marshall cite la fausse rumeur disant que McDonald’s et Chipotle seraient toujours liés). La série cherche non pas à promouvoir ses produits dans Farmed and Dangerous, mais plutôt sa culture d’entreprise et sa manière de voir les choses. Finalement, en promouvant une manière plus saine de produire des produits alimentaires, la série s’amuse et nous amuse aussi par la même occasion.
Note : 6.5/10. En bref, original et amusant.