The Good Wife // Saison 5. Episode 18. All Taped Out.
En voilà un sacré épisode de The Good Wife. Depuis quelques temps maintenant, la série nous avait introduit une histoire d’écoutes de la NSA. En effet, Alicia et
tout les gens qui l’entouraient étaient mis sur écoute. Cet épisode était celui de la conclusion de cette histoire. En plus de jouer à merveille avec les retournements de situation, l’épisode
joue aussi à merveille avec l’humour qu’il peut produire. Dans un premier temps au travers du groupement de personnages que l’on suit depuis le début de la saison qui sont aussi fascinés que nous
par la vie d’Alicia. On a l’impression qu’ils suivent un soap radiophonique et c’est tout simplement jouissif. On retrouve donc Jeff Dellinger (incarné par Zach Woods), affublé
d’un t-shirt It’s Always Sunny in Philadelphia (une série américaine de la chaîne FXX) qui se fait interroger à propos de documents de la NSA
qui auraient été sortis de leurs locaux. J’ai trouvé ça assez intelligent de la part de The Good Wife, et surtout très bien joué par les personnages. Mais Jeff n’est pas le
personnage le plus drôle, notamment car Stephen Dinovera (incarné par Michael Urie - Ugly Betty -) apportera la bonne dose d’humour nécessaire à sa place.
L’épisode semble presque aller un peu plus loin, mettant dans l’embarras le patron, Charles Froines.
Mais l’épisode est avant tout celui de Jeff. Ce dernier va demander des conseils juridiques à Florrick / Agos & Associates. C’était une belle manière d’intégrer une histoire aussi
intéressante que celle-ci. Les écoutes du gouvernement cela a toujours été un sujet sensible (et accessoirement quelque chose qui existe réellement). Mais la série se sert même de son histoire
pour faire une sorte de référence à l’affaire Snowden. La référence est bien marquée et fonctionne particulièrement bien. Notamment car le rythme est là et que les personnages
vont tous plus ou moins trouver le moyen d’être malin. Je pense bien entendu à Alicia qui, quand elle découvre qu’elle est mise sur écoute, va faire en sorte de plus ou moins se moquer de ceux
qui l’écoute. Comme par exemple Charles Froines qui va avoir son numéro affiché dans toutes les mosquées de Chicago. C’était grandiose ce moment, un pur moment de comédie comme The Good
Wife sait en produire. Il y a du potentiel, notamment pour faire des choses autour des personnages et accessoirement pour nous amuser. The Good Wife le fait et ravie
donc le téléspectateur.
En tout cas, je ne m’y attendais pas nécessairement. Mais Louis est une belle addition à la saison. Il va permettre d’apporter un peu de légèreté dans une série qui s’était engouffrée dans
l’émotion ces derniers temps (sans que cela ne soit un problème non plus d’ailleurs). Il y a deux cas judiciaires très intéressants cette semaine puisqu’ils sont tous les deux très différents de
ce que l’on a l’habitude de voir. Cela ne se déroule pas dans un tribunal classique. Le premier met en scène Clarke et Cary défendant Jeff le « whistleblower ». C’était une
bonne idée, surtout que la NSA va tenter coûte que coûte de noyer le poisson jusqu’à finalement se faire prendre à son propre jeu. Le petit jeu fonctionne et devient particulièrement amusant.
C’est de l’humour un peu noir tout de même mais cela passe très bien car en plus d’être très bien écrit c’est aussi parfait pour que la série s’amuse, tout simplement. Sans compter la manière
dont The Good Wife va détruire Charles Froines. C’était un autre des grands moments de l’épisode. On avait l’impression d’être ailleurs mais certainement pas dans The
Good Wife. C’est la preuve constante que cette série sait se renouveler et nous offrir de nouvelles manières de voir les choses.
Note : 10/10. En bref, Michael J. Fox méritait bien ça : revenir dans The Good Wife. Au delà de ça, les intrigues de la semaine sont jouissives
et l’épisode en devient assez drôle.