La collecte pour réunir les souscription et l’argent nécessaire pour que les vénitiens conservent l’île de Poveglia pour tous s’organise. Dans quelques heures nous pourrons vous indiquer la procédure pour souscrire au projet Poveglia pour tous 99×99 depuis le monde entier.
Déjà, les vénitiens et celles et ceux d’entre vous qui sont à Venise ces jours-ci peuvent se rendre dans un des points indiqués sur la carte ci-dessous.
Dorsoduro, Calle del Traghetto Ca’Rezzonico 2799 – tel 041 7241214(ouvert lun-ven 9:00/19:30 et sam 10:00/16:30)
3. Libreria Marco Polo
Cannaregio, calle del Teatro Malibran 5886/A – tel 041 5226343(ouvert lun-sam de 9:30 à 19:30 – ven jusqu’à 23)4. Il Canovaccio Castello, Calle delle Bande 5369/70 – tel 041 5210393(ouvert lun-dim de 10 à 19:30)5. BrAgoràCastello, Salizada Sant’Antonin 3496 – tel 041 3190864(ouvert lun-sam 9:30/19:30 et dim 10:30/18:30)
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Tous les mercredi une réunion publique est organisée dans un lieu différent, lors de la dernière, 250 personnes ont déjà apporté les 99 €uros de leur souscription.
La prochaine réunion est organisée après-demain soir, mercredi 23 avril à 18:30 heures, à Mestre, Palaplip Via San Donà 195/c.
Ringraziamo vivamente tutti coloro che hanno già aderito e i tantissimi che ci stanno chiedendo come fare!
En attendant que vous puissiez, vous aussi, contribuer à sauver cette île de la rapacité des bétonneurs et des investisseurs peu scrupuleux, nous vous offrons, en exclusivité, une vue aérienne géante de l »île de Poveglia :
Avec la complicité de l’historien Davide Busato, nous allons vous conter d’autres bribes de l’histoire de cette île qui n’a rien de maudite, contrairement aux allégations de légendes urbaines modernes.
En Juin 1305 Tolberto da Camino, Iacopo Ricco, Guido Avogaro et Pirolino de’ Costantini, ambassadeurs de Gerardo et Rizzardo da Camino et de la commune de Trévise, demandèrent au Doge de Venise que leurs soient livrés certains coupables de « machination », contre Da Camino et la municipalité de Trévise. Le Doge leur a répondu qu’il était désolé, mais qu’il ne pouvait pas les « livrer comme des étrangers, mais qu’il les avait déjà fait arrêter à Poveglia où ils seraient jugés.
Mais qui administrait la justice à Poveglia ?
Dans les premiers siècles, la justice à Poveglia était administrée par un intendant (gastaldo) qui en référait au Palazzo Ducale.
Compte tenu de l’importance prise par la population de île, le 30 Décembre 1339, par une résolution du Grand Conseil, on chargea le Podestà de rendre la justice, et on élu Pietro Lando, podestà de Poveglia.
Le nouveau podestà avait compétence sur Malamocco, Pellestrina et Pastene. Chaque lundi il devait aller à Malamocco et un autre jour de la semaine à Pellestrina. Mais comme le voyage à Pellestrina était long et désagréable en hiver, il a été décidé en octobre 1341 d’y suspendre. Le podestà était élu pour un an, et cet homme âgé entre 20 et 50 ans était assisté par un notaire et quatre famuli.
En plus des juridictions civile et juridique, il devait assurer la protection du fragile équilibre environnemental, veiller à l’état des vignes, et faire entretenir les quai et les les rives. Il était également chargé de veiller à la régularité des entrées dans la ville, Poveglia étant le point de passage obligé pour se rendre alors à Venise.
En septembre 1375, notamment, il fit coincer des habitants de Chioggia qui transportaient de nuit à Venise, du vin de contrebande.
Au XVIIIème siècle deux lois furent promulguées pour que les navires dont on soupçonnait la peste à bord puissent rester en quarantaine devant Poveglia.
19 août 1750, not. 34 c.30t “Permettendo circostanze del tempo e dell’acqua, obbligato ammiraglio Malamocco condur bastimenti in una sol volta al loro luogo: li provenienti da luoghi infetti in Fisolo, quelli di minor sospetto in Poveglia […]“
2 décembre 1771, not. 41 c. 153t “Con li metodi prescritti da terminazione 5 febbraio 1760, tradur debbano bastimenti soggetti a contumacia di giorni 40 nel Canal di Poveglia, li soggetti a giorni 28 in quello de’ Marani”
Comment la transformation de l’île se fit depuis ces temps ?
Dans le rapport d’un ingénieur daté du 20 avril 1842, on peut lire que « Le Lazaret de Poveglia a été progressivement amené à cet usage, avec la construction de bâtiments spacieux avec des conditions impérieuses pour la santé... » de nouveaux puits sont construit pour éviter toute contamination possible (avec un seul puits).
Une délibération du 16 février 1833 demande à Giovanni Mora les travaux pour la construction d’un cimetière attenant au Lazzaret de Poveglia.
Mais combien de personnes vivaient sur l’île à cette époque ?
La réponse se trouve dans une merveille historique trouvée aux archives, sur un fascicule d’un procès entre l’évèque de Chioggia et le Magistrato delle Razon Vecchie à propos de la nomination d’un curé à Poveglia « che dal 1423 non essendo habitatore alcuno in Poveglia, ne prete che officiasse quella chiesa a supplicazione delli Gastaldo e cittadini di Poveglia habitanti altrove fu preso in pregadi et confirmato in Gran Conseio […] che le Rason Vecchie potessero spendere 30 ducati l’anno in salario d’un cappellano che celebrasse li divini offici […]«
Pour tout savoir sur Poveglia, sa véritable histoire, les légendes infondées et le mythe de cette île, retrouvez Davide Busato le samedi 20 juin, pour une excursion, de 19:00 à 23:00 heures, au départ des Zaterre.