Comme là-bas, dis !

Ce qui est bien avec la soupe au pistou, c'est qu'on peut en manger par tous les temps. Et comme c'est la saison de l'ail fraîche au marché, c'est le moment d'en profiter ! En plus, c'est le pont, pas besoin d'aller travailler, vous pourrez garder pour vous votre haleine de poney.

Donc, pour commencer, faut faire cuire des haricots blancs. S'ils sont secs, faut penser à les faire tremper 24 heures à l'avance, puis, les cuire : c'est assez long, surtout si comme moi, vous n'utilisez pas de cocotte-minute mais un bon vieux fait-tout en fonte. (pour la cuisson, surtout ne pas utiliser l'eau de trempage, les conséquences digestives pourraient s'avérer gênantes)

Alors là, vous vous dites : cette recette n'est pas pour moi, c'est beaucoup trop long !

PÔS DU TOUT !

Car vous pouvez choisir des haricots blancs tout cuits en conserve ! et là, plus de problème ! Tout est réglé en une demi-heure, épluchage compris (oui, quand même, c'est pas du Garbit, hein...)

Dans un fait-tout rempli aux 3/4 d'eau salée (mais pas trop), jetez deux poignées de haricots verts coupés en deux (je prends des surgelés, ça se casse bien), deux carottes coupées en tout petits dés (les carottes c'est longs à cuire : moi, je les râpe avec la grille large, ça va plus vite), un bocal de haricots blancs, une feuille de laurier, du thym, deux oignons émincés, deux gousses d'ail, et tout ce que vous trouvez dans le fond de votre bac à légumes qui commence à plus être très frais (céleris, persil, navet, poivron... ce que vous voulez, sauf peut-être des asperges quand même).

Ajoutez une boîte de pulpe de tomates, un peu de concentré, un peu de piment en poudre si vous aimez, un demi morceau de sucre pour le goût. Laissez cuire à feu moyen, semi-couvert. Quand les légumes sont al-dente, écrasez une partie des haricots blancs avec une cuillère contre le fond ou les parois du fait-tout, pour donner de la densité (c'est mon p'tit truc perso). Ajoutez une pointe d'huile d'olive, du poivre.

Mais n'oubliez pas l'essentiel : le PISTOU ! 

Y'a des tas de recettes compliquées pour le pistou. Epargnez-vous tous ces tourments. Ecrasez quelques gousses d'ail (deux ou trois si vous êtes un être humain normal, deux fois plus si vous êtes un dingue comme moi), versez une bonne cuillère à soupe de basilic ciselé très fin (encore une fois, je le prends surgelé, on en trouve en toutes saisons, il est déjà ciselé très fin et sa saveur se ranime très bien en une minute à peine, quand il se réchauffe à température ambiante) puis délayez avec de l'huile d'olive, un peu de sel et de poivre, mais pas trop. Et c'est tout !

Avec de l'ail frais, ça arrache grave.

Quand il fait froid, quand il fait chaud, c'est délicieux*, ça apaise la soif, et c'est un plat unique. Croyez-moi, après une assiette, vous n'aurez plus faim, surtout si vous rajoutez dans les 3 dernières minutes de cuisson, une poignée de coquillettes.

Protéines (les haricots blancs), sucres lents, légumes, vitamines de l'ail et acides gras essentiels de l'huile d'olive. Rrien ne manque ! et c'est joli, non ? 

(*exclure quand même les jours d'entretien d'embauche ou de demande d'augmentation... quoique, pour se débarrasser de vous, certains seraient sans doute prêts à dire amen à toutes vos exigences, si vous leur parlez de près)