Cette situation est paradoxale dans la mesure où l'économie est en plein boom. Une explication est avancée par Creditreform à savoir le surendettement des privés.
En effet, la tendance actuelle est à la consommation à crédit. Les crédits à la consommation et les leasings ont presque doublé en 2005 par rapport à 2004. D’autre part, selon la centrale d’informations de crédit ZEK, le volume du crédit à la consommation (leasing inclus) a augmenté pour atteindre en 2005 13.9 milliards de francs; une augmentation de 3.4 % par rapport à l’année précédente.
Creditreform relève que la situation de surendettement n'intervient pas à court terme, mais à moyen terme. En effet, c'est les crédits contractés il y a trois ou quatre ans qui font vaciller aujourd'hui les privés dont la marge de manoeuvre financière est étroite. Ces personnes surendettés doivent composer avec le remboursement de leur crédit qui se couplent à une envolée de certains prix (essence, primes maladie, loyers, etc.).
Creditreform note encore qu'il serait faux de faire endosser la seule responsabilité aux jeunes. En effet, il a été analysé pour la première fois, les faillites selon l’âge et le sexe des personnes et en a tiré deux constatations intéressantes:
Le nombre de personnes, dont le décès sera suivi d’une ouverture de faillite, est en continuelle augmentation ces dernières années et s’élève en 2007 à 60 %. Cela signifie-t-il que, dans certaines circonstances, les services sociaux sont acculés à leurs limites? De plus, il est surprenant de remarquer que la moitié des personnes qui sont tombées en faillite en 2006 appartenaient au groupe d’âge des 40 – 60 ans et que le groupe des moins de 25 ans représentait uniquement 3 %. Il faut en tout cas relever que l’écart entre pauvres et riches se creuse plus profondément pour les personnes âgées que pour les personnes en activité.
Pour terminer, il est annoncé que le nombre des faillites de sociétés marquera un nouveau recul dans l’année en cours. Creditreform s’attend à ce que 4'400 sociétés soient touchées par la faillite jusqu’à la fin de l’année.
Détails : Communiqué de presse du 29 novembre 2007 de Creditreform