The Crazy Ones // Saison 1. Episodes 21 et 22. The Monster / The Lighthouse.
SEASON FINALE
Je pense que The Crazy Ones pourrait être une série que je regretterais de voir annulée à la fin de la saison. Je ne sais pas trop pourquoi, notamment car je ne ressens pas de
profond amour pour cette comédie. Mais plusieurs choses font que j’aime beaucoup cette série et ce n’est pas qu’une question d’ambiance ou de casting mais aussi de créateur. David E.
Kelley est connu pour faire des tests et puis tout d’un coup pour chambouler le paysage dans une seconde saison où les personnages et l’histoire évoluent. Certains personnages
disparaissent même. Il y a des personnages que je laissais partir de cette série volontiers et d’autres que je regretterais de voir partir. Je pense par exemple à Lauren qui s’est peu à peu
révélée comme un atout comique. Amanda Setton est peut-être même l’une des révélations de l’année et ce même si la série n’a jamais vraiment voulu lui donner suffisamment
d’importance. Encore une fois dans « The Monster » quand elle parle d’une bibliothèque comme d’un lieu où des clochards se masturbe, j’ai pris un fou rire. Le
personnage est toujours spontané comme ceci. A contrario, je trouve que Simon n’est pas le personnage le plus drôle et/ou le plus fun de The Crazy Ones.
Vous allez certainement me dire que c’est un problème, car c’est Robin Williams mais ce n’est pas du tout un problème. Bien au contraire, je trouve que le fait qu’il se soit
calmé (même s’il redevient un peu fou par moment) est bénéfique à The Crazy Ones. La série est beaucoup plus amicale et donne beaucoup plus envie au téléspectateur. Je n’ai pas
envie d’être devant des crises d’hystérie permanente et je pense que le public c’est pareil. Ils ne sont pas venus voir Robin Williams l’hystérique mais la version plus familiale
de l’acteur je suppose. Car c’est quelqu’un de chaleureux. Les scénaristes l’ont compris, certes trop tard, mais du coup depuis quelques temps maintenant la série se concentre sur donner à Simon
l’occasion d’être moins embarrassant. Sa relation avec Gordon a pu être l’un des atouts de l’épisode précédent et c’est malheureusement moins le cas dans ces deux épisodes. Je ne suis pas un
grand fan de ce personnage. Cela ne vient pas de Brad Garrett mais simplement d’un personnage qui manque cruellement d’intérêt. Certes il peut être drôle à certains moments. Même
quand certains ne le comprennent pas.
Gordon - « Don't underestimate my gaydar, It's impeccable. And I also have my GrindR app right app »
Andrew - « A sandwich app ? »
Dans « The Monster », Gordon se retrouve donc au milieu d’une campagne de Simon afin de stopper la fermeture d’une bibliothèque. Une campagne pro-bono, qui va lui donner pas mal de fil à retordre. D’un point de vue purement professionnel, The Crazy Ones ne respecte pas grand chose des codes de la communication ou encore des enjeux qu’il y a derrière, mais peut-être que c’est aussi ce qui rend le reste un peu plus intéressant. Les relations entre les personnages ont petit à petit pris de plus en plus de place et du coup de jouer à ce point avec la relation entre Simon et Gordon était une bonne idée. Les deux personnages s’étripent très gentiment (car The Crazy Ones a toujours été une série gentille ne cherchant jamais les noisettes aux téléspectateurs). L’autre aspect que j’ai bien aimé dans cet épisode c’est cette histoire entre Sydney et cet homme qui s’avère être… gay. Le quiproquo au sujet de la relation entre Zach et Andrew était assez cocasse et permet encore une fois de passer un agréable moment avec les personnages de The Crazy Ones.
Car la série est comme ça, tout simplement. Le dernier épisode était un peu moins bon. Disons que cette histoire de rachat n’était pas ce que la série pouvait faire de plus drôle. Certes l’arrivée de la mère de Sydney et le fait qu’elle ait le dernier mot quant au rachat c’est drôle mais c’est rapidement ennuyeux également. Notamment car le personnage de la mère n’a jamais été vraiment développé cette année et qu’elle arrive à la fois pour plus ou moins faire son introduction et influencer l’histoire de la série. Cet épisode était donc loin d’être spectaculaire, profitant cependant de la bonne humeur des personnages pour nous laisser une agréable impression finale. Surtout que Marilu Henner, dans le rôle de Paige, l’ex femme de Simon, est plutôt sympathique. Notamment dans ses confrontations avec Simon et sa fille. Finalement, même si tout n’était pas parfait dans The Crazy Ones, je dois avouer que je garde une assez bonne impression de cette série. Surtout que la seconde partie de la saison était bien plus soignée que la première (qui, je le concède, était très décevante).
Note : 7/10 et 6/10. En bref, fin de saison mignonne et sympathique.