Bonjour à tous,
Superbe soirée au Vieux Chêne sur un thème qui a tenu toute ses promesses, Grands Blancs Bourguignons. Les absents ont bien eu tort et notre petite bande s'est bien retrouvé dans ces grands vins de Chardonay que nous aimons tant, tous dégustés en aveugle ! Mais comme d'habitude, il faut bien commencer et comme Nico est là ce soir :
Muscat, Cuvée Caroline, Ginglinger 2012 : Un de litchi à l'ouveture puis mandarine, fruit exotique, bouche fine délicate, de la tension, belle matière ciselée, finale tendue bien enrobée avec une persistance honnête. TB 90 (16) Je pars sur Muscat puis très vite je reviens vers gewurz, et bien que répétant que la bouche ne fait pas gewurz, je reste là dessus... Faut être con quand même !
Meursault Poruzots Jobard 2009 : Un nez caramel au lait, popcorn à l'ouverture, ouis ça s'estompe et le fruit blanc, la poire, la noisette s'intensifie, la bouche reste elle sur le popcorn, le caramel et la finale aussi, le fond de verre sent même la pomme cuite. Oxydé ou en tout cas flingué, dommage. Ce qui est intéressant c'est que la moitié de la table à le popcorn au nez et pas en bouche et l'autre l'inverse... Mais tout le monde pense que la bouteille est morte !
Corton Charlemagne, Maratray Dubreuil 2008 : Un nez de fruit blanc aux notes de citrons, de chèvrefeuille avec un fond tarte citron meringuée et noisette, ça fait très 2008. la bouche est superbe, tout en tension et profondeur, elle est enrobée d'une belle matière ronde, c'est profond, long, sapide le fruit blanc, le citron, l'amande grillée et un fond léger crayeux. La finale est tendue, profonde, puissante et offre une belle persistance de fruit blanc, de tarte citron, d'amandes grillées. Très belle bouteille qui fait très Corton 2008, bien joué et Excellent 93+ (17+)
Puligny Montrachet Les Folatières Vincent Girardin 2005 : Un nez encore un peu discret mais très élégant sur la poire, le fruit blanc, note frangipane puis amande, et fond toasté, fumé. La bouche est énorme, grosse attaque à la matière dense, mais ciselée, c'est tonique, vivant, ample, de la puissance et de la finesse, quelle énergie, sur le fruit blanc, la poire, note florale aubépine, mais aussi amande, pointe terpénique, et fond toasté fumé. la finale est puissante, queue de paon, dans une structure fraiche, et une persistance hors norme sur le fruit blanc mûr, l'aubépine, l'amande grillée, pointe de miel gourmande et fond fumé. Simplement énorme et confirmation avec cette 2eme bouteille que c'est un grand vin ! Excellent+ 94-96 (17,5-18,5), ce soir c'est 18 pour moi.
Chassagne Montrachet, Caillerets Marc Colin 2005 : Cette fois, un nez à couper le souffle, magnifique d'élégance et de classe, sur la poire, le fruit blanc, note aubépine, mais aussi citron, cédrat, c'est profond et gourmand avec un fond fumé très classe qui évolue vers un grillé comme une pointe de réduction légère. La bouche est tendue, élégante, moins dense que le précédent, c'est puissant, long, cristallin sur le fruit blanc, note aubépine, citron, une touche crème pâtissière légère et un fond fumé avec une sensation de grillé/réduction. La finale est tendue, sur le fruit blanc mûr, ces notes aubépines qui donnent la délicatesse, puis des notes crayeuses sur un fond fumé, grillé, classe, la persistance est un peu moins poussée que sur le Puligny. Excellent 95 (18). Je pars sur un Perrières 2002, raté, mais quel vin encore !
Chassagne Montrachet, Caillerets Marc Colin 2000 : Un nez plus évolué, sur le fruit blanc mais avec de belles notes de champignon, cèpe, sous-bois puis sésame grillé, sur un fond fumé. La bouche est ronde à l'attaque, puis ça se tend, joli matière avec une pointe de gras, ample qui accompagne la structure droite, sur ke fruit blanc, note de cèpe, de champignon, de sésame grillé et un fond crayeux marqué. La finale est ronde, moins dense que les précédents, un peu plus fluide mais c'est très élégant sur le fruit blanc, le champignon, le sésame grillé et ce fond de craie. Excellent 93 (17), je penche pour un Chassagne Cailleret 2001, pas si mal !
Chablis, Beauroy Laurent Tribut 2002 : Un nez qui me perd, plus discret, fruit jaune, note fougère, je cale jusqu'à que Mathieu, en face de moi, s'écrit, Chablis ! Mais oui bien sûr, c'est bien ça ces notes, coquille d'huitre, mousserons, fond de foin. la bouche est ronde, matière soyeuse, puis ça se tend, c'est profond, beaucop d'énergie sur le citron, le foin, la fougère et fond coquille d'huitre. la finale est tonique, fraiche avec une persistance intéressante sur le citron, le foin, l'huitre. Excellent 92 (16,5).
Douro, Niepoort, Coche 2010 : Un nez d'amande, avec des notes florales puis une pointe fruit d'été, sur un fond grillé marqué. La bouche est tendue, droite, matière ronde, de la profondeur sur le fruit jaune, note menthol et fond boisé grillé marqué. La finale est fraiche tendue belle persistance de fruit blanc, note menthe, pais aussi fleur et fond grillé. Surprenant que ce vin d'altitude portugais au multiple cépages, dont l'objectif est la tension et la vinification à la mode de son nom (Coche) ce qui ne saute pas aux nez, en tout cas moins que pour son modèle :-) ! TB-Ex 91 (16,5)
Une formidable soirée dans une ambiance sympathique, tout le monde était en forme ! Et y'a pas à dire, les grands Chardonays, ça fait de grands vins... La plus belle série depuis le début de l'année.
Amicalement, Matthieu