Au boulot...

Publié le 20 avril 2014 par Leshakerdecyril

[Alexandra Le Dauphin]

Je suis une princesse qui vous dit : ne vous souciez pas du regard des autres !

D’ailleurs, les autres, c’est vous, chères princesses. Et peut-être que votre avis sur mes délires est sans appel…Bon, est-ce que cela doit m’empêcher de rédiger ? Dois-je être freinée par vos remarques négatives ? Dois-je me recentrer sur une écriture plus conventionnelle capable de rentrer dans les différents moules littéraires ?

Peut-être, mais je ne le ferai pas. Et tant pis si ma démarche reste incomprise. Je crois que pour se sentir épanoui, il faut défendre son projet et lui donner une chance d’exister et de se développer.

Chère princesse, si je te parle de tout ceci, c’est que mon livre humoristique sur le chômage sort prochainement partout en France. Et j’ai la trouille. On est loin d’un style académique, des grandes envolées lyriques : le contraste risque de faire mal.

Pourtant, à aucun moment je n’ai voulu changer ma façon d’écrire : j’ai souhaité rester proche de mes défauts, montrer mes failles, souligner mes erreurs pour que le lecteur se retrouve dans un journal qu’il aurait pu écrire et non pas dans une fiction projetée dans une galaxie très lointaine…

Aussi, sur la question du regard des autres, je ne le vois pas comme un frein mais plutôt comme un moteur pour me dépasser.

Quand on est rédactrice web freelance, le problème, c’est que nos écrits sont disponibles et consultables facilement. Il est donc aisé de juger, de démolir un texte d’un simple commentaire. Cela peut blesser ; est-ce une raison pour tout abandonner ?

Je ne pense pas. En tout cas, j’essaie de suivre la ligne d’écriture gentiment insolente que je me suis tracée et je fais au mieux pour mettre du pep’s dans mes mots sans aller trop loin.

Chère princesse, le seul message que j’ai envie de te faire passer c’est vis ta vie de princesse, exploite ton talent sans te soucier du qu’en dira-t-on. Crée, dessine, peint : fais toi plaisir !

En ce qui me concerne, je me cantonne à la rédaction, la Confédération des Fées n’ayant pas été très généreuse à mon égard lorsqu’elle s’est penchée sur mon berceau.

À deux mois de la sortie de mon bouquin, j’ai la boule au ventre, mais je ne changerai aucun mot de mon texte : il me ressemble, avec ses forces et ses imperfections…

Pour la retrouver sur Facebook