L’article précédent Demander une augmentation : démarrez du bon pied, traite l’aspect mental, indispensable préparation à toute demande d’augmentation.
Au besoin, relisez-le car tout commence là, et rien ne se fait sans cela.
Et maintenant que vous êtes convaincu du bien-fondé de votre démarche, voyons la suite.
Demander une augmentation : 5 erreurs à éviter.
Quel est le problème ?
Manquer de méthode et de stratégie conduit aux erreurs suivantes.
Un général ne part pas en campagne sans un minimum de préparation : vous non plus.
Il met au point une stratégie : vous aussi !
Suivez le guide.
- Erreur 1 : Partir à contretemps ou la fleur au fusil.
1) Avant toute chose… renseignez-vous !
Prenez soin d’identifier les pratiques de votre employeur en matière d’augmentation de salaire.
La négociation intervient-elle une fois l’an, pendant l’entretien annuel, hors cet entretien, ou « à la carte » ?
Qui s’en charge ? Quelles sont les pratiques, les résultats habituels ?
- Erreur 2 : demander une augmentation après 6 mois de poste.
2) Adoptez le bon timing
Sauf cas exceptionnel, et même si vous venez d’enregistrer un beau résultat après quelques semaines d’exercice de la fonction, ne montrez ni avidité ni impatience, ce serait mal perçu.
Rien n’est plus désagréable pour votre employeur que de vous voir uniquement motivé par votre salaire alors qu’il considèrera bien naturel que votre rémunération soit le centre de vos préoccupations au Jour J à l’heure H.
Avant l’heure, c’est pas l’heure.
- Erreur 3 : Faire du « coup par coup » sans plan réfléchi.
3) Choisissez une approche et justifiez-la
Exemple, vous décidez de :
- suivre le calendrier commun et demander une augmentation en même temps que « les autres ».
- vous démarquer volontairement en liant votre augmentation de salaire à un fait spécial, vos 18 mois de présence dans la société, un élargissement de responsabilités, etc.
Dans le second cas, fondez solidement votre demande.
Elle peut être « décalée » par rapport aux pratiques de votre employeur, mais doit alors tenir la route sur le fond.
Astuce : Dressez toujours une liste d’objections possibles de votre boss et répondez-y par avance.
Vous gagnerez en temps et en efficacité.
Croyez-moi, cette pratique est redoutable !
- Erreur 4 : Ne pas savoir quoi demander exactement.
4) Évaluez votre poste
Dire à Hugues, votre manager, que votre demande d’augmentation vise à vous faire partir au ski n’est pas la meilleure démarche. Sauf si Hugues, est fana de ski et encore, ce n’est pas gagné…
Évaluez donc votre poste (et vous-même).
Êtes-vous quasi seul en France à l’exercer ou, au contraire, vos collègues (et concurrents potentiels) sont-ils légion ?
Peut-on facilement vous remplacer ?
Est-ce un poste qualifié, une fonction stratégique, un rouage essentiel de l’entreprise, un poste traditionnellement bien (ou mal) payé) ?
A-t-il un avenir ou, au contraire, l’évolution des techniques et des connaissances va-t-il le faire disparaître ?
Rassemblez ces infos, elles vous serviront à bâtir une juste position.
Demander une augmentation, c’est bien
la justifier pleinement, c’est mieux.
- Erreur 5 : Oublier le contexte.
5) Regardez vivre votre boss (ou le décideur) !
Si le décideur n’est pas disponible, votre demande d’augmentation risque de faire pschitt !
Il peut être physiquement et intellectuellement accaparé par de multiples sujets, porteurs ou non.
- L’entreprise traverse des difficultés ou se développe à vitesse grand V.
- Elle est entièrement mobilisée pour arracher le marché aux concurrents japonais.
- Une innovation majeure est annoncée.
- Des mouvements et changements de personnel sont en cours, etc.
Ainsi, pour 1000 raisons liées au contexte de l’entreprise, regardez vivre votre boss : vous aurez plus de chances de «passer» le moment venu.
Comment négocier son salaire passe aussi par là !
Et si, justement, le moment n’est pas venu de jouer votre carte perso:
- Montrez votre implication dans la bonne marche des activités de votre employeur.
- Prenez date et tenez un discours clair, type : Je vois bien que ce n’est pas le moment de demander une augmentation. J’attendrai donc et reviendrai vers vous à telle date.
Votre démarche responsable sera appréciée et vous en serez très probablement récompensé.
Ne vous extrayez donc jamais du contexte, regardez vivre votre boss, vous trouverez la bonne fenêtre de tir pour lui proposer (et obtenir) cette si convoitée augmentation de salaire.
Préparez le terrain à l’appui de l’article précédent : Demander une augmentation : démarrez du bon pied
Et de celui-ci : négocier son salaire se prépare.
Même (et surtout) si vous partez de loin.
Prochain article :
Comment négocier son salaire ?
Et attendant, à ce stade :
Quelles sont vos remarques, pratiques ou suggestions ?
Je me réjouis de vous lire.
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