Petit coup de gueule, tout petit mini rikiki, mais absolument indispensable à ma santé mentale.
J’en ai ras le bol de me sentir culpabilisée, par dessus la tête d’avoir l’impression de devoir choisir entre d’un côté manger ce qui me plait, sans privation, ni frustration et accuser quelques kg "en trop" et de l’autre "manger équilibré" et faire du sport pour avoir une silhouette toute mince, synonyme de santé, de beauté et de mérite.
Ça ma saoule, ça me saoule, ça me saoule. C’est la saison qui veut ça. On arrive mi-printemps, les pubs pour les maillots de bain vont commencer (on en voit même déjà en rayon dans les magasins) et la sempiternelle ritournelle des régimes minceur avant la plage va elle aussi fleurir sur les pages des magazines.
Et moi je me sens juste toute bouffie. Ça ne devrait pas avoir autant d’importance. Et pourtant.
Je suis tiraillée entre la trouille de savoir où j’en suis (des mois que je ne suis pas montée sur mon pèse-personne) et un mode "autruche-la-tête-dans-le-sable" qui refuse de connaître mon poids de peur que la balance ne me crie que j’ai encore et encore pris du pois depuis le début de l’année.
Rha !
Tout ça aussi parce que j’ai croisé un ex (un vieux de la vieille) qui m’a sorti un "t’as changé" (oui en 5 ans on change forcément un peu…) et que je l’ai bien entendu traduit par un "qu’est-ce que t’as grossi" !!!!!
Rha !
Mais quelle (grosse) andouille.
J’ai parfois envie de pouvoir ôter toute cette nouvelle peau, toute cette nouvelle masse que j’ai accumulée maintenant depuis un peu plus d’un an. Je devrais m’y être faite depuis le temps mais il y a pourtant des jours où ce n’est encore pas évident de ne plus avoir ce corps "d’avant".
Mais non ce n’est pas possible. Ou plutôt, non ce n’est pas envisageable un seul instant de vivre à nouveau en contrôlant tout ce que je mange, en renonçant à ma gourmandise, m’astreignant chaque jour à des exercices de sport intensif…
Alors voilà, j’aimerais bien pouvoir tourner la page une bonne fois pour toute. J’aimerais pouvoir arrêter de culpabiliser de ne plus être aussi mince qu’avant. Arrêter aussi de me dire, qu’il va forcément finir par trouver d’autres filles plus jolies, plus jeunes, plus minces et plus désirables.
Arrêter de m’en vouloir, de me reprocher un manque de volonté et de détermination.
Mais d’où il vient ce foutu culte de la minceur, cet éloge du fitness qu’on a tellement tendance à confondre avec cette notion de wellness ?
Rhaaaaa !
Et puis avec ces foutus kg je me rends compte aussi que j’ai moins de plaisir à faire des efforts au niveau vestimentaire. Comme si, fort stupidement, je méritait moins de prendre soin de moi et de mon apparence. Comme si aussi, il s’agissait d’un effort vain, que d’essayer d’être un peu jolie.
Une andouille, vraiment, pas de doute là dessus.
Bon, je vais me refaire une petite cession de body (et think) positive, me secouer les puces et les idées et chasser toutes ces fichues idées noires de ma tête.
Rhaaaaa !
Hééééééééééééé ! Mais voilà ! Je sens que ça va déjà mieux ! Ça fait du bien de râler un bon coup pour mieux repartir !!
Sur ce, bon weekend à tous et à toutes.
PS : source de la photo à la une : "obésité chez les enfants", campagne de prévention ici illustrée par David Lesage ; il est certes fort utile de rappeler qu’il faut lutter contre l’obésité (infantile ou chez les adultes), mais j’ai aussi envie de pouvoir manger une glace sans avoir à m’en vouloir… Bref.