5% de chiffre d’affaires, soit plus de 7 milliards de dirhams, c’est ce qu’a réalisé en 2013 Suez Environnement au Maroc. Le marché marocain, troisième en termes d’emploi avec 8 000 postes, est ainsi devenu stratégique pour le français au même titre de celui des Etats-Unis. Le C.A réalisé dans le royaume « équivaut presque à ce que nous réalisons aux Etats-Unis, et très peu de pays y parviennent », a expliqué Jean-Louis Chaussade, directeur général exécutif au Maroc.
Selon le DG, le Maroc est « très important » pour Suez Environnement et ce, pour trois raisons. D’abord, l’« expérience de 17 ans » du groupe via la Lydec. Ensuite, les activités menées dans l’eau et l’électricité qui confèrent au marché « une taille importante ». Enfin, le pays est devenu une porte d’entrée pour l’Afrique, rappelle Jean-Louis Chaussade. Ce dernier a aussi évoquée les prochains chantiers dont l’acquisition de nouveaux marchés : à Meknès (90 millions d’euros) et à Tanger (15 millions d’euros) pour des durées pouvant s’étendre à 20 ans.
Selon la directrice générale adjointe en charge de l’international, Marie-Ange Debon, « l’urbanisation continue de Casablanca, le développement de grands centres industriels comme Tanger constituent des niches à explorer ». Au sujet des déchets, elle a indiqué qu’il y a beaucoup de perspectives, car « on continue encore de les enfouir au lieu de les traiter ». A l’en croire l’entreprise est en train de conclure un partenariat avec Renault Tanger et la Sonasid afin de recycler certaines matières. En plus, deux plateformes de déchets industriels sont en gestation. L’entreprise vise donc à valoriser les déchets et l’énergie.
Sur la question de l’eau, la société qui détient 7 filiales au Maroc, dont Sita et Lydec, s’est lancée dans plusieurs projets même si pour l’heure il est question de gestion des ressources et de maîtrise des fuites. Ces projets concernent « le traitement de l’eau proportionnellement à la consommation », « l’extension des périmètres pour faire coïncider l’offre en eau et en électricité ». Le constat est que « dans certaines zones, la Lydec ne distribue que de l’eau, et uniquement de l’électricité dans d’autres, ce qui n’est pas de nature à faciliter les activités ».