Special Show (1961) & Jazz Session (1972)
DVD en vente libre
La photographie de Daniel Humair est l'oeuvre du Genevois Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.
Daniel Humair Special Show. ORTF. 1961. Une émission de Jean-Christophe Averty.
Daniel Humair: batterie
Guy Pedersen: contrebasse
Eddy Louiss, René Urtreger, Henri Renaud: piano
Luis Fuentes: trombone
Sonny Grey: trompette
Jean-Louis Chautemps: saxophone ténor
Vedette américaine
Jackie Mac Lean: saxophone alto
Daniel Humair, jeune, svelte, rasé, chevelu, en costume cravate, présente son Soultet influencé par le Soul Jazz alors à la mode aux Etats Unis d'Amérique. Ce n'est pas de la copie, c'est du Daniel Humair. Humair était déjà un gastronome réputé. Il raconte qu'il a perdu un quarteron (25l) de lait en tentant de faire du fromage. Nostalgie de sa Suisse natale peut-être. En tout cas, le groupe swingue terriblement bien quel que soit le pianiste puisqu'ils se succèdent sur l'instrument. Tous les souffleurs s'en vont quant arrive Jackie Mac Lean. Mac Lean était alors accro à l'héroïne et ça se voit. Vivre tue mais la drogue accélère le processus. Pourtant Mac Lean, né en 1931, a tout de même vécu jusqu'en 2006. Il avait dû décrocher. Mac Lean a retenu de Charlie Parker la mauvaise influence (la drogue) et la bonne (le son). Quelle puissance! Quand il joue " Sister Salvation " tiré de " The Connexion " pièce qui raconte une nuit d'attente du dealer dans un appartement rempli de musiciens junkies, ça sonne vrai. Alors que lorsque Baptiste Herbin le joue avec Aldo Romano, ça sonne faux. Emotionnellement, pas techniquement bien entendu. Bref, Humair et Mac Lean plus de 50 ans après, cela reste une belle claque qui marque.
Daniel Humair. Jazz Session. ORTF. 13 mai 1972
Daniel Humair: batterie
Gordon Beck: clavier électrique
George Gruntz: piano, clavier électrique
Ron Mathewson: contrebasse, guitare basse électrique
Franco Ambrosetti: bugle
En 1972, par rapport à 1961, la chevelure de Daniel Humair s'est clairsemée mais son jeu s'est étoffé. Il utiiise des percussions, joue avec les mains nues sur sa batterie, nous sort des tours de magie sonores dont ce natif de l'an 1938 a toujours le secret en 2014. Le Jazz s'est marié avec la fée Electricité et ils ont fait de beaux enfants comme cette musique libre, poétique, très européenne ( 3 Suisses et 2 Britanniques dans ce groupe) mais qui swingue toujours. Par exemple, avec le tango revisité par Georges Gruntz. " The tango " tout simplement. Et dire que je ne connaissais que de nom Franco Ambrosetti! Quelle immense ignorance de ma part! Quelle finesse, quelle élégance dans son jeu au bugle!
Bref, vous l'aurez compris, lectrices audacieuses, lecteurs aventureux, en à peine plus d'une heure, le temps de 2 émissions de la télévision française en 1961 et 1972, vous voyagerez dans deux époques et deux styles du Jazz grâce au même homme, le batteur, percussionniste, compositeur, directeur musical, découvreur de talents, peintre et cuisinier Daniel Humair.Ensuite, vous irez écouter sur scène Daniel Humair car, en 2014, il est toujours viril et actif derrière ses tambours et ses cymbales, entouré de jeunes musiciens dont il pourrait être le grand-père, avide de nouveauté et de découverte.
Daniel Humair Jazz Session à l'ORTF le 13 mai 1972. Rien à ajouter.