Hannibal // Saison 2. Episode 7. Yakimono.
Hannibal est un sacré bonhomme mine de rien. Il est parvenu à mettre tout sur le dos de Chilton incarné par un Raul Esparza bluffant de charisme. Le casting dans
cette série est très important et c’est ce qui rend le voyage particulièrement jouissif. En inversant les rôles (Chilton est maintenant l’accusé alors que Will est libre) rend le tout
passionnant. Il y a des scènes impressionnantes mais en plus de ça des faces à faces de choix. Notamment un entre Hannibal et Will auquel je ne m’attendais pas du tout clôturant
l’épisode de façon très surprenante. On a un Will rasé, gominé, soignant son apparence retrouvant Hannibal dans son bureau. Les dialogues sont pertinents et savamment choisi. On
sent que Will prépare quelque chose (poursuivant sa thérapie avec Hannibal). Je pense que ce qu’il veut c’est simplement mieux l’approcher pour mieux le cerner et le détruire.
Car mine de rien Hannibal est un personnage qu’il n’est pas facile de détruire. On a pu le voir au fil des épisodes, capable de tuer les gens qui le découvre mais en plus de ça
capable de tout mettre en oeuvre pour que l’on croit que ce sont d’autres personnes qui ont commis ces crimes et pas lui.
Hannibal aime beaucoup Will. Il le considère comme un ami mais l’on ne peut pas dire que cela soit pour le moment réciproque (et cela ne sera probablement jamais le cas). Mais
disons que Will sait aussi très bien jouer au jeu d’Hannibal car ce dernier cherche éperdument un ami et qu’il a envie de l’amitié de Will et de personne d’autre. Pour en revenir
à Chilton, c’est ce dernier qui va donc porter le chapeau. J’ai trouvé ça assez étonnant que d’aller jusqu’à tuer le Dr. Chilton de la sorte à la fin de l’épisode. Si l’on compare tout cela avec
Dragon Rouge, il est forcément étonnant de voir que Beverly, aussi importante soit-elle dans l’histoire de ce dernier, ne l’est pas autant que Chilton dans la série. Mais ce qui
est encore plus important là dedans c’est qu’il s’agit d’un départ inattendu. On retrouve Chilton dans Le Silence des Agneaux (incarné par Anthony Heald dans le
film de Jonathan Demme) et on fait référence au personnage dans Hannibal. Le départ arrive donc un peu trop top mais c’est aussi l’occasion pour la série de se démarquer et de
proposer une relecture de l’histoire de Thomas Harris (l’écrivain à l’origine de « Hannibal »).
On a l’impression que Hannibal est quelqu’un que l’on ne peut pas arriver à arrêter (il va tout de même tuer deux agents du FBI afin de corroborer l’histoire de Chilton et le
fait qu’il est le Ripper). Je n’oublie pas non plus la bouleversante Anna Chlumsky dans le rôle de Miriam. J’ai tout simplement adoré la manière dont elle est complètement perdue et bouleversée,
allant jusqu’à tuer Chilton pour calmer sa peine. Finalement, cet épisode était brillant encore une fois sous toutes les coutures. La série est tellement millimétrée qu’elle ne laisse jamais de
temps mort pour que le téléspectateur puisse respirer. C’est tout de même sacrément bien ficelé du coup. Et inattendu par la même occasion.
Note : 9/10. En bref, toujours brillante cette saison 2 de Hannibal va de surprises en surprises.