[Découverte] Evil Eater

Dans un Tokyo futuriste, les dernières découvertes scientifiques permettent de ramener les morts à la vie. Le hic ? Pour chaque personne qui revient, une autre doit être sacrifiée. Les autorités ont donc décidé de réserver cette avancée technologique au système judiciaire : désormais, on peut condamner les meurtriers à mort pour ressusciter leurs victimes. Mais les revenants, les Returners, comme on les appelle, sont souvent contaminés par un “bug”, une anomalie psychologique qui exacerbe les sentiments négatifs.

Synopsis: Manga-Sanctuary

Dès lecture du synopsis, j’ai été attiré. Mais parfois, on est déçu. alors que vaut ce premier tome?

Bon. Très bon même. Le nouveau bébé de Ki-oon parle d’un sujet qui fait de plus en plus de petit, la mort. En effet, depuis un certain temps maintenant, la mort et tout ce qui touche à ce sujet revient beaucoup dans le manga. Et avec Evil Eater, on a le droit à une nouvelle version de la vie après la mort. Le principe m’a séduit mais le tout est de pouvoir maitriser son sujet. Et pour un tome d’introduction, le résultat est plus que concluant. Tout est là pour satisfaire ma curiosité, entre la trame principale bien ficelée, le dessin plus que correct et des questions en suspend. Evil Eater parvient à capter l’attention du lecteur (en tout cas la mienne) et je meurs d’envie de connaitre la suite.

Pourquoi? Parce que vers la fin du tome, l’auteur réussit à intégrer un personnage charismatique, qui promet de belles choses. Le concept particulier du scénario peut mener à bien des routes et j’aime beaucoup celle qu’emprunte jusque là le manga. Pour être honnête, je n’avais pas été emballé de la sorte depuis longtemps, ce qui est plutôt bon signe. Le mélange science/sorcellerie fonctionne bien et on ne sent pas choqué par les revenants. Mieux encore, la théorie de l’auteur est très intéressant philosophiquement et juridiquement parlant. Mêler les deux domaines reposait sur la corde raide et pourtant, je n’ai rien à redire sur le déroulement des missions. Oui, DES missions car Evil Eater se compose de plusieurs petites histoires, chacune amenant à un plus sur la base du scénario.

Autre bon point, les personnages. Le héros est assez commun vu de loin. Sombre, antipathique, balèze, intelligent, c’est un cocktail que l’on retrouve assez souvent mais qui fonctionne toujours aussi bien. Bien sur, certains diront que c’est du déjà-vu (ce qui n’est pas faux) mais personnellement, j’aime ce genre de héros mystérieux, qui ne révèle jamais ses sentiments. Mais la vraie trouvaille du manga est son assistante, qui apporte une touche d’humour (malgré le style plutôt sombre du manga) et qui s’affirme en opposition avec le héros. Et pour finir, celui qui apparait comme le méchant, génial à souhait, porteur de secrets et dont l’existence est un autre concept du mangaka.

Bref, vous l’aurez compris, j’ai totalement adhéré à l’histoire. J’ai très envie de découvrir la suite qui annonce de bien belles choses. Croisons les doigts.