Le temps des fausses rencontres, des alliances gauches, des dialogues de circonstances et de la saisie des opportunités qui s’offrent à celui qui accepte de s’abaisser pour les prendre. Et que l’on ne doit surtout pas qualifier « d’opportunisme », pour ne pas vexer ceux que la vérité ne blesse même plus.
Le temps des faux défis, des faux calculs et des poses ostentatoires, peintes ou photographiées. Décidément nous n’avons pas les mêmes valeurs ni les mêmes sens. Il y a ceux qui se mettent en quête d’en faire et ceux qui se contentent de les ramasser, comme pour revenir à l’économie primitive de la cueillette.
Par ces temps d’opportunisme éhonté et de liberté heureusement incertaine, la seule prise de position qui me semble révolutionnaire c’est de se maintenir debout, en toute modestie. La position de la station debout, on ne l’adopte pas par orgueil, mais en tant que mode de résistance à la médiocrité, pour préserver en soi la dignité collective et indivise.