Therese desqueyroux - 3/10

Un film de Claude Miller (2012 - France) avec Audrey Tautou, Gilles Lellouche, Anaïs Demoustier, Catherine Arditi, Francis Perrin, Isabelle Sadoyan, Max Morel

Aucun intérêt, barbant au possible.

L'histoire : Années 20. L'Aquitaine, ses forêts de pin, ses vignobles. La jeune Thérèse, orpheline, propriétaire de terres, épouse son voisin et frère de sa meilleure amie, Bernard Desqueyroux. Mariage de raison, alliance de familles et d'intérêts financiers, normal pour l'époque. La jeune fille n'y voit rien à redire et semble se plaire dans sa nouvelle existence. Mais la liaison torride et hors mariage que connaît sa belle-soeur lui donne soudain à penser que la vie, c'est peut-être autre chose que ces chemins tout tracés qu'elle a choisis...

Mon avis : Je n'ai encore jamais lu Mauriac, et ce n'est pas ce film qui va me donner envie. Je me suis gravement ennuyée, et je n'ai rien compris aux états d'âme de cette Thérèse qui empoisonne son mari sans que l'on sache ce qui la motive... Une sorte de rébellion face à un monde trop étroit pour elle mais auquel elle s'est volontairement soumise ? Ca doit être ça le message, mais de là à assassiner quelqu'un (qu'est plutôt sympa en plus...).

Il ne se passe rien, à part les petites gouttes d'arsenic. Ca papote, ça vivote, ça se veut représentatif d'une époque... ouais, mais c'est bien lent et bien plat.

Audrey Tautou est exaspérante, une fois de plus. C'est dingue comme cette actrice m'agace. Son petit minois pointu et son regard trop noir me semblent toujours incompatibles avec les rôles qu'elle endosse, sauf dans Amélie Poulain peut-être, et aussi dans Ensemble c'est tout. Des rôles de petites filles rigolotes, quoi. Ah non, je l'ai trouvée épatante dans Un long dimanche de fiançailles et dans Coco avant Chanel ! Mais, comme dans Amélie, ce sont toujours des jeunes femmes piquantes, un peu enfants, impertinentes et déterminées... Ici, elle fait la même tête d'un bout à l'autre ; son histoire n'est pas gaie gaie, certes, mais quelques lumineux sourires de temps à autre auraient donné tant d'humanité au personnage, qui en a bien besoin !

Je mets des points pour l'excellent Gilles Lellouche, magnifique, dans un rôle complexe, entre arrogance et beaufitude, entre prestance et naïveté.

C'était son dernier film, mais hélas ce ne fut pas le meilleur de Claude Miller.

Bon, tout le monde ou presque a aimé, apparemment. Je fais partie des déçus.