Yeruldelgger, Ian Manook

Le résumé

Le corps enfoui d’une enfant, découvert dans la steppe par des nomades mongols, réveille chez le commissaire Yeruldelgger le cauchemar de l’assassinat jamais élucidé de sa propre fille. Peu à peu, ce qui pourrait lier ces deux crimes avec d’autres plus atroces encore, va le forcer à affronter la terrible vérité. Il n’y a pas que les tombes qui soient sauvages en Mongolie. Pour certains hommes, le trafic des précieuses « terres rares » vaut largement le prix de plusieurs vies. Innocentes ou pas.

Dans ce thriller d’une maîtrise époustouflante, Ian Manook nous entraine sur un rythme effréné des déserts balayés par les vents de l’Asie Centrale jusqu’à l’enfer des bas-fonds d’Oulan-Bator. Il y avait la Suède de Mankell, l’Islande d’Indridason, l’Ecosse de Rankin, il y a désormais la Mongolie de Ian Manook !

Mon avis

C’est Florence qui lorsqu’elle m’en avait parlé sur le Salon du Livre m’avait donné envie de le lire. Dans la foulée j’avais rencontré son auteur, Ian Manook qui en parla avec elle, me donnant encore plus envie de le lire. Je l’ai donc acheté et j’ai eut la chance de me le faire dédicacer dans la foulée sur une pile de livres du stand Albin Michel. Alors ? Est-ce que ça m’a plu ? Est-ce qu’il était à la hauteur de mes espérances ? Oui, et bien plus.

Yeruldelgger en plus d’être le nom du roman, est le nom d’un commissaire mongol, un homme fidèle aux traditions, droit mais brisé par la perte de sa petite Kushi, enlevée et assassinée lors d’une enquête précédente. C’est avec Oyun et son équipe qu’il enquêtera à nouveau. On découvre au fil de la lecture un homme bourru mais pourtant attachant. On voyage aussi pendant son enquête en Mongolie, sur des terres qu’on pourrait voir rien qu’en fermant les yeux …

Yeruldelgger va être amené à enquêter sur deux terrains à la fois : le corps retrouvé enterré vivant d’une petite fille avec son tricycle et le meurtre des chinois, deux scènes de crime qui semblent complètement opposées. Une enquête qui le touchera fortement puisqu’il ne s’est toujours pas remis de la perte de sa fille ( mais s’en remet-on vraiment un jour ?). Deux enquêtes qui vont donner un certain rythme à ce polar, de sorte qu’on reste dans cet univers, dans cette histoire sans décrocher jusque la fin (je n’ai pas pu le lire en une seule fois pourtant c’était pas faute de le vouloir !).

On découvre des traditions mongoles, des lieux qui semblent magnifiques et apaisants lorsqu’il les décrit, en tout cas, tels que je les imagines malgré tout, ces lieux ont été le théâtre de violences et ce n’est pas fini. Tout au long de ce polar, Ian Manook nous fait cadeau de ces paysages mais aussi de scènes violentes voire plus. Je suis pas du genre sensible, je lis des polars à tout va mais je dois avouer qu’une scène en particulier m’a fait mal. La fameuse scène dont il avait parlé à Florence.

On s’attache très vite à ces flics qui veulent montrer au grand jour la vérité : Yeruldelgger mais aussi Oyun sa collègue et Solongo la légiste et les alliés qu’ils se feront tout au long de cette enquête. Pour moi, tous les ingrédients sont réuni pour en faire une excellente lecture, un vrai moment de plaisir.

J’ai vraiment découvert cet auteur par hasard, et franchement, je ne regrette pas. C’est aussi un réel plaisir d’avoir fait sa connaissance et d’avoir pu l’entendre parler ainsi de son livre, car il en parle avec le cœur, il sait le vendre ce petit bijou ! Et il sait donner envie de le commencer immédiatement (même si j’ai pris un peu de retard dans ma lecture). A ceux qui l’ont lu et aimé : une suite est prévue pour octobre. Sachez que moi je l’achèterais dès sa sortie et je vous recommande de le faire aussi !

Si jamais j’ai échoué dans ma tâche de vous donner envie de le lire, je ne peux que vous recommander cette chronique de Sandy alias MeellyLit .

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Mention spéciale donc pour Florence et Françoise … mais aussi pour Ian Manook, pour leur gentillesse :)