19/04 Encore un peu de l'humour de Gabo

Publié le 19 avril 2014 par Jorge
(Du blog Que d'Espagne) L'affaire n'est pas toute récente et elle cherche à élargir l'accès des versions populaires sud-américaines de la langue Espagnole. Lors d'un congres linguistique, García Marquez a proposé de «  simplifier la grammaire avant que la grammaire ne finisse par nous simplifier nous-mêmes » « Envoyons en retraite l'orthographe, terreur de l'être humain depuis le berceau »Encore une chance que cela se soit produit au milieu de nombreux représentants « créoles » des différentes régions de l'Amérique Latine.Si un écrivain français osait pareille affirmation en public concernant la langue Française, les crises cardiaques et les jaunisses seraient légion dans nos Académies et autres temples du « bien écrire » français.Mais au-delà de la présentation, la profondeur des regards de Gabo : nous ne pouvons pas être prisonniers de nos propres créations précédentes, car nous resterions figés pour toujours dans quelque chose, quelque forme que le temps effilocherait de toutes façons peu à peu.Nous ne pouvons éviter de regarder une réalité sous prétexte de ne pas l'avoir remarqué avant, ce qui ne soulignerait que notre incapacité à voir le monde tel qu'il est, tel qu'il se dévoile progressivement, tel qu'il évolue. On peut aimer ou ne pas aimer un « présent » mais ce serait suicidaire de le rejeter au nom d'un « avant » supposé parfait. Changer, intervenir dans la réalité est le propre du vivant, mais on ne peut pas rejeter les « nouveaux venus » et leurs expressions, refuser de les entendre et de les comprendre au nom de telle ou telle pratique qui nous a semblé parfaite hier.Et cela va bien au-delà des variantes de la « langue »© Jorge