Le Centre d'arts plastiques contemporains (CAPC) de Bordeaux a installé sur ses toits cinq ruches équipées de capteurs autonomes pour établir un « carnet de santé numérique » des abeilles et recueillir des données exploitables pour les scientifiques et les apiculteurs, susceptibles d’expliquer la disparition massive des abeilles, phénomène dont les causes sont encore assez opaques malgré l’interdiction récente de certains pesticides comme le « Gaucho » et le « Régent » en 2004, ou le « Cruiser » en 2012.
Un QR code sur la ruche donne accès à une page internet où sont retransmises les données en accès libre, enregistrées par les capteurs en question. Un capteur mesure le poids de la ruche, paramètre clé permettant d’évaluer la réserve de miel pour que la colonie survive à l’hiver. Autres capteurs pour la température, l’humidité ou encore le degré de vibration des ruches. Déceler les niveaux de vibrations des abeilles peut s’avérer très utile, souligne l’apiculteur : « Les abeilles bruissent en particulier l’été à certaines heures de la journée et grâce au capteur de vibration, des scientifiques arrivent déjà à prévoir un essaimage, c'est-à-dire l’instant où la moitié de la ruche existante s’en va pour former une nouvelle colonie avec leur reine. On a de grands espoirs sur ce que ce type de capteur permette d’observer et de découvrir.»