J’ai testé pour vous : Le test HGPO !

Non, ce n’est pas la dernière application en date pour occuper vos enfants, ni le dernier né des super accessoires puériculture… Du tout !

Derrière ce joli petit nom se cache le test du diabète gestationnel, fait pratiquement systématiquement (ou de plus en plus) chez les femmes enceintes durant le 6e mois de grossesse. Un moyen de détecter si vous faites ou non une intolérance au glucose voire un diabète pendant votre grossesse, par un examen un peu pénible je vous l’accorde.

Le test HGPO ou Hyperglycémie Orale Provoquée remplace le Test O’Sullivan qui était pratiqué auparavant. La procédure diffère, plus longue dans le cas de l’HGPO mais réputée plus fiable et donnant des résultats plus précis sur l’absorption du glucose chez la femme enceinte.

Que je vous explique : cela consiste en une série de prises de sang et l’ingestion d’une solution à 75% de glucose, pas dans cet ordre d’ailleurs. Vous arrivez à jeun au laboratoire, et on vous fait une première piqure pour mesurer votre glycémie. Vous aurez ensuite un petit flacon de boisson très très très sucrée à boire (et en 5 minutes s’il vous plait!). On vous repiquera une heure après, puis deux. Si comme moi vous avez de la chance, vous en aurez une troisième pour la route, au bout de 3 heures donc.

En général, ce teste dure deux heures, pas très agréables, où vous devez rester au labo entre deux piqures.

Voilà pour le programme des réjouissances.

Personnellement, je m’en faisais toute une montagne : je déteste les prises de sang (et pourtant j’en ai subi pas mal !) et la perspective de rester dans un laboratoire pendant 3 heures m’enchantait moyennement. Si on rajoute à ça le fait que j’ai commis l’erreur d’internaute débutante, à savoir aller voir sur le net la veille de l’examen si je trouvais des témoignages sur ce fameux test, on obtient une motivation proche de zéro… J’ai lu que le liquide était très mauvais, qu’il donnait envie de vomir (et si tu vomis, y’a plus qu’à recommencer!), que de nombreuses personnes faisaient des malaises et passaient la journée dans un état de fatigue intense… Bref, étant sujette aux malaises je craignais le pire.

Et ça n’a pas très bien commencé.

Je me suis levée très tôt, après une nuit d’insomnie et de stress, avec une idée fixe : la faim. Manque de bol, je devais rester à jeun le temps de préparer Liloute et l’amener ches mes parents, pour me rendre au labo. Arrivée avant 8 heures, j’ai évidemment constaté qu’une file de personnes âgées attendaient devant moi. Un peu d’attente, quand on sait qu’on va rester au labo 3 heures, ce n’est rien au final

Première prise de sang, je ne sens rien, mais je commence à être sérieusement faible : j’ai l’hypo facile et voir du sang à cette heure là, très peu pour moi. Puis vient le moment de boire la jolie bouteille de liquide orange… Joie.

Et non, ça ne ressemble pas à ça…

On me propose une paille, que je refuse. Je suis une guerrière moi, je vais tout boire cul sec ! Et puis surtout, on m’avait dit de ne pas m’en servir, que ça serait encore plus dur à boire (ce que m’a confirmé une autre future maman qui est passée une heure après moi…). En 5 minutes, la mixture est avalée, et ce n’est pas si infâme au final. C est sur, j’ai mis deux jours à reboire du jus d’orange tant le goût est sucré et écoeurant mais j’ai tout gardé. Première victoire.

S’en suit une première heure d’attente, avec un livre qui se révèle très intéressant… Je ne vois pas passer le temps. Mais au bout de 30 minutes, je me sens d’un seul coup très fatiguée, un peu vaseuse, j’ai chaud et ma tête tourne un peu. Heureusement, on m’a installée sur un siège inclinable dans une salle à part. Un peu de repos et je peux reprendre ma lecture.

9 heures, on passe à la deuxième prise de sang. Ouille, c’est le bras droit, celui où j’ai toujours des bleus… Ca ne manquera pas cette fois non plus.

Encore une heure d’attente et il est 10 heures, le moment de faire ma troisième prise de sang (la dernière si mon praticien n’avait pas été aussi zélé, enfin bref). Je le signale à l’accueil, j’attends… 10H20 toujours rien ! L’infirmière est occupée, elle m’a dit qu’elle aurait beaucoup de patients et que je ne devrais pas hésiter à la réclamer. Quand je retourne à l’accueil, on me répond froidement que j’avais dit avoir déjà été piquée à 10 heures… Le sucre doit me faire mentir, alors… Au final, un malentendu, je me fais piquer à ce moment là et je suis forcée de rester un peu plus longtemps en attendant ma dernière piqure, celle de 11 heures.

La quatrième fait mal. Deux fois sur le bras sensible, aille… J’en garde d’ailleurs un joli bleu. Mais rien de traumatisant sinon… Moi qui ai tendance à tourner de l’oeil facilement enceinte, je ne ressens rien si ce n’est une légère fatigue. Je m’enfilerai quand même un petit paquet de mini biscuits en sortant, au cas où !

Les résultats arriveront le soir même sur le serveur du laboratoire, et je souffle un peu : de tous petits chiffres, même après avoir bu du sucre quasi pur. Par contre, vous êtes bien anémiée ma petite dame, vous ne couperez pas au tardyféron.