Le billet de JPROCK :
Un de mes grands regrets est de n’avoir jamais pu assister à un concert du grand Bob Marley.
Le décès prématuré de la star m’a empêché d’applaudir celui que je considère comme un des artistes majeurs de l’histoire du rock et du reggae en particulier et dont l’autographe obtenu par un ami
trône fièrement accroché au mur de mon bureau..
Ce soir séance de rattrapage avec Ziggy Marley, le fils aîné de Bob, celui dont la musique se rapproche le plus de ce que faisait son illustre papa.
Compositeur de talent et showman naturel, Ziggy ne se contente pas de prolonger l’oeuvre énorme de son géniteur, il pose lui aussi, au fil des ans, les jalons de sa propre histoire.
Mais avant de toucher au paradis, il va falloir passer par le purgatoire, pour ne pas dire par l’enfer…
On se demande qui a eu l’idée saugrenue de programmer Ashanti 3000 + Fred
Dread + Onesty en avant programme tant leur prestation fut catastrophique, la palme
revenant à Onesty qui se prend pour une diva et chante faux de bout en bout arrachant péniblement quelques applaudissements polis à une foule indifférente.
Pitié, messieurs les organisateurs si c’est pour nous présenter un tel spectacle la prochaine fois abstenez vous et épargnez nos pauvres oreilles !
Heureusement la suite sera elle réellement réjouissante avec un Ziggy exceptionnel qui va mettre le feu à la salle bruxelloise.
C’est avec l’imparable "Love is my Religion" que le fils de Bob entame un set qui ne décevra jamais.
Sous un nuage de fumée bleutée qui ne provient pas de la consommation du tabac, Ziggy et son band font chalouper la foule au son d’un reggae captivant de son cru mais qui propose aussi quelques hits célèbres de son famous father comme "Get up, Stand Up » ou le génial "Is this Love ».
C’est à une véritable fête que nous convie l’artiste jamaïcain de quarante cinq ans qui durant deux heures nous comble de joie et ensoleille nos coeurs.
Et lorsque le show se termine le public ne veut pas le lâcher, lorsque après avoir effectué un premier rappel composé de "Tommorow People », Got to be True to Myself" et "Fly Rasta" tiré de son dernier album, il quitte la scène tandis que les lumières se rallument.
Les roadies se dirigent déjà vers la scène pour débrancher les instruments lorsque le public, de plus en plus chaud, hurle à plein poumons tout en tapant dans les
mains .
"Ziggy Ziggy Ziggy ! » hurlent les deux mille bouches présentes ce soir. L’ambiance est tellement électrique qu’au bout de cinq bonnes minutes les lumières s’éteignent et Ziggy et son band se
repointent sur scène sous une immense ovation.
Toute la salle est debout, c’est ce qu’on appelle un « vrai « rappel et ça fait chaud au coeur.
Visiblement heureux et ému, Ziggy Marley nous gratifie de deux titres supplémentaires dont le classique "Lively up Yourself" et « Justice » , avant de repartir définitivement en coulisses.
Un grand concert, un grand artiste , le roi Bob peut dormir en paix son fils assure la succession avec brio !
Rastafari !
Texte et photos : JPROCK.