Depuis l'annonce du plus d'économie de Manuel Valls, nombreuses sont les voix de gauche à s'y opposer. La principale raison vise l'impact sur la "classe moyenne" et son pouvoir d'achat, sur les collectivité territoriales, et le faible niveau d'effort demandé aux entreprises.
Heureusement, l'éditorial du Monde essaye de remettre les pendules à l'heure, mais combien écouteront ce discourt de raison ?
Car il ne faut pas se voiler la face : les finances publiques de la France sont dans une situation catastrophique. Le poids de la dette n'est pas soutenable (et ce n'est pas récent) et nos dépenses restent supérieures à nos recettes. Même François Fillon avait été obligé de reconnaitre la situation quelques temps avant les élections présidentielles. François Hollande, après son élection, l'avait souligné et en avait fait un enjeu majeur pour son quinquennat.
Mais il est toujours difficile de prendre les mesures de rigueur, d'austérité (osons le mot). Il est certain que Manuel Valls se tire une balle dans le pied pour les prochaines élections, y compris présidentielles dans 3 ans. Mais ce n'est pas forcément lui qui aurait été porté candidat par le PS. Et s'il réussit à porter son projet, il gagnera sensiblement en notoriété pour les élections suivantes ...
Alors, c'est vrai, ça va faire mal et même ça va saigner, mais peut-être est-il préférable d'en passer par là avec un gouvernement socialiste qui a le sens de l'Etat et du service public, que par un gouvernement de droite qui en aurait profité pour émietter le système et vendre à la découpe les bijoux de famille.