Et bien mes ami(e)s, je peux vous affirmer que j’ai souffert… C’est peu de dire que je n’ai pas accroché mais alors PAS DU TOUT! Les longueurs sont ici légion, le rythme est lent alors que selon moi, un polar se doit d’être rapide, intense et tenir les lecteurs à l’affût.
Comme souvent chez Agatha Christie, on retrouve une galerie de personnages plus ou moins stéréotypés, certains issus de la bonne société, d’autres espérant y accéder un jour, en passant par les domestiques ou le docteur du village. Tous se retrouvent plus ou moins suspectés du meurtre du riche, obstiné mais surtout pingre Roger Ackroyd, sa belle-sœur et sa nièce Flora comprises. En l’absence d’Hastings, Hercule Poirot se fait assister dans sa tâche par le brave Docteur Sheppard qui se trouve également être le narrateur du récit. La sœur de ce dernier, Caroline, vieille demoiselle célibataire friande de récits policiers, n’est jamais avare d’une idée ou d’une piste, notamment grâce à son réseau de relations et à tous les ragots et commérages qu’elle ne se prive pas de recueillir.
L’enquête est ultra classique mais (et c’est là, la seule chose qui a su éveiller un peu d’intérêt chez moi) le coupable l’est beaucoup moins. Agatha Christie déploie ici tout son art du récit en réussissant à surprendre le lecteur jusqu’à la dernière page. C’est fou tout de même, comme l’auteure britannique a le don de semer son lecteur en route. Je ne sais pas si c’est parce qu’elle nous parle un peu de tout et de rien, en nous détaillant la vie quotidienne de ses différents personnages mais, en tout cas, il est souvent bien difficile de découvrir l’identité du meurtrier avant le dénouement.
Cela fait tout juste un an que le mari de Mrs Ferrars est mort. D’une gastrite aigüe. Enfin, c’est ce qu’il semble. Après tout, les symptômes de l’empoisonnement par l’arsenic sont presque les mêmes… Hier, Mrs Ferrars est morte à son tour. Une trop forte dose de véronal. Suicide ? Allons donc ! Elle était encore jeune et très riche… Et puis, aujourd’hui, Mr Ackroyd a été assassiné. Cette fois, le doute n’est pas permis. Mais pourquoi ? Bien sûr, Mrs Ferrars et Mr Ackroyd paraissaient fort bien s’entendre. Surtout depuis la mort du mari. Mais de là à dire… Non, ce n’est pas possible… En tout cas, ce n’est pas si simple…