- que 68 859 personnes étaient incarcérées en France au 1er avril 2014, selon les chiffres publiés hier par la direction de l'administration pénitentiaire. C'est un nouveau record. Le communiqué précise également qu’au 1er mars, la capacité opérationnelle des établissements pénitentiaires était de 57 680 places. Alors les questions vont fuser : Est-ce beaucoup, 68 859 ? Arrête-t-on et condamne-t-on trop ? N’y a-t-il pas assez de prisons ? Devrait-on aménager plus de peines ? Devrait-on revoir les 68 859 dossiers pour être certain qu’il n’y a pas mieux que la prison comme solution ? Ou alors, ou alors, ou alors, a-t-on construit, entre le 1er mars et le 1er avril, 11 179 places supplémentaires ? A-t-on planté 11 179 tentes individuelles dans les cours de prison ? A-t-on empilé les embastillés en couches épaisses ? Et, donc, est-ce que tout va bien ? Les peines sont justes, les places sont confortables, il n’y a aucun problème à l’horizon. Si c’est le cas, veuillez m’excuser pour cette occupation importune, intempestive et inopportune de votre temps cérébral.
- que 4 592 parents de 15 pays différents ont été interrogés pour savoir ce qu'ils pensaient du rôle de l’école. En Asie, l’importance de la discipline est mise en avant alors que les occidentaux évoquent plus largement le mot bonheur dans leurs priorités. Les français seraient les parents les moins stressés et prôneraient la cool attitude. Voilà. Je ne vous en dis pas plus. Lors des prochains dîners, avec des personnes en âge d’être parents, mais aussi, c’est plus amusant, des convives qui ne le seraient pas encore, attendez qu’un silence se fasse, et lancez tranquillement le sujet sur la table, sans renverser la saucière, ce serait mieux. Et laissez faire. Il y aura les partisans de la confirmation des données, et ceux de l’infirmation des éléments cités. Avec un peu de chance, le ton pourrait monter, et vous compterez les points. Ou alors, le soufflé retombera votre phrase aussitôt lancée et vous regretterez de ne pas avoir renversé la saucière. Si c’est le cas, veuillez m’excuser pour cette occupation importune, intempestive et inopportune de votre temps cérébral.
- que Médiapart n’en finit pas de ne pas être gentil avec les politiques. Après le téléphone de Paul-Nicolas Bismuth-Sarkozy, voilà un portrait de Aquilino Morelle, conseiller et plume du président de la République, l’actuel, François-François Hollande-Hollande. On reprocherait au sieur Morelle des goûts de luxe, 30 paires de chaussures sur mesure, la privatisation d’un salon de l’hôtel Marigny pour les faire cirer, l’accaparation des chauffeurs à son unique disposition ainsi qu’à celle de ses enfants. Surtout, le site internet d’informations affirme que Aquilino aurait travaillé en cachette pour l’industrie pharmaceutique alors qu’il était dans le même temps inspecteur de l’Igas, l’Inspection générale des affaires sanitaires. Ce serait donc, attention au gros mot, un affreux conflit d’intérêts. Mais Médiapart a peut-être mal lu les documents qu’il s’est procuré. Si c’est le cas, veuillez m’excuser pour cette occupation importune, intempestive et inopportune de votre temps cérébral.