Ce ne sont pas 50 milliards d'euros d'économies mais une arnaque

Publié le 17 avril 2014 par Despasperdus

A l'annonce de Valls des 50 milliards d'euros dits d'économies dans les finances publiques, les médias dominants jubilent. Et quand ils font la fine bouche, c'est pour en réclamer davantage, à l'instar du Figaro, l'organe officiel de l'UMP.

La droite est colère, le PS applique son programme ! Aussi, tombe-t-elle dans la surenchère. L'UMP est déçue ! Fichtre, elle espérait des réformes structurelles. Qu'elle ne s'inquiète pas, elles viendront dans un second temps. Aujourd'hui, 1er temps de la manœuvre, le gouvernement retire plus de 35 milliards d'euros dans la protection sociale et les services publics, ce qui affectera leur fonctionnement. Ensuite, les experts habituels affirmeront que c'est bien la preuve de l'inefficacité du secteur public et qu'il faut donc se rendre à l'évidence et privatiser le maximum de services publics !

Comme l'économie est simple avec les néolibéraux et les sociolibéraux. Si le pays est endetté, c'est forcément parce que le peuple vit au-dessus de ses moyens. Par conséquent, il suffit de lui serrer la ceinture, de faire quelques économies pour retrouver une situation budgétaire saine.

Comme tout cela est évident pour chaque ménage qui fait des choix, parfois difficiles, pour vivre décemment en acquittant d'abord les biens essentiels (loyer, impôt, chauffage, électricité, alimentation, transports)...

C'est tellement évident que la transposition est fausse. Un pays ne se gère pas comme le budget d'un bon père de famille.

D'ailleurs, le FMI l'a lui-même avoué :

« Cela veut dire qu'une baisse de dépense publique (ou une hausse d'impôt) d'un euro, destinée à diminuer le déficit, peut entraîner un recul de 1,7 euro du PIB. Dans ce cas, la mesure prise un gouvernement manque sa cible : un recul de 1,7 euro de la richesse produite entraîne un accroissement du déficit public proche d'un euro »

En termes plus clairs, cela signifie que les coupes budgétaires produisent SYSTÉMATIQUEMENT l'effet inverse de l'objectif officiel de réduction des déficits. Un aveu du FMI arraché à l'aune des cures d'austérité subies par la Grèce, l’Espagne ou le Portugal.

En l'espèce, retirer arbitrairement 50 milliards d'euros d'argent public dans l'économie provoquera immanquablement un ralentissement de la consommation des ménages et des entreprises, et du même coup de l'activité économique, des recettes en moins, et au final, une baisse des recettes fiscales !

Cette nouvelle d'austérité que le gouvernement Valls n'ose pas nommer, se réfugiant courageusement derrière des oxymores, ne fera qu'amplifier les inégalités sociales et les souffrances des classes populaires et moyennes, POUR RIEN, hormis satisfaire les gardiens des dogmes néolibéraux et protéger les privilèges de l'oligarchie.

Autant le dire, le pays est toujours aux mains d'apprentis-sorciers austéritaires, aujourd'hui PS, hier UMP, qui disposent à la fois des institutions de la Cinquième République pour ignorer les doléances du peuple et du soutien sans faille des médias dominants financés par l'oligarchie et l'argent public..

Le 25 mai, je sais pour qui je voterai !