La contribution des femmes à l’agriculture familiale dans les pays en développement est évidente. Elles produisent 60 à 80% des aliments et sont responsables de la moitié de la production alimentaire mondiale. Leur rôle essentiel en matière de sécurité alimentaire n’est pas suffisamment reconnu et valorisé. Il est impératif de réduire les inégalités socio-économiques qu’elles subissent dans l’accès aux ressources pour produire.
Un rôle multiple
Durant ces 30 dernières années, les pays du Sud ont subi d’importantes migrations qui ont peu à peu modifié les rôles dans les exploitations agricoles. Cette mobilité a engendré une forte féminisation des zones rurales et a favorisé l’influence des femmes dans la production et la gestion des exploitations familiales.
Malgré leurs multiples rôles, leurs capacités et moyens de production restent trop limités et peu productifs pour leur permettre d’en vivre décemment et par conséquent d’améliorer les conditions de vie familiale. Bien que regroupées en organisations féminines ou mixtes, les femmes ont très peu de poids et sont quasi-absentes des organes de décisions des politiques publiques.
La réduction du fossé entre hommes et femmes est donc un enjeu prioritaire pour le développement de l’agriculture familiale.
Une adaptation nécessaire
La réduction des inégalités hommes-femmes est un défi majeur pour la croissance des activités socio-économiques des femmes paysannes. Les programmes de développement doivent prendre en compte
ces inégalités en encourageant un meilleur accès des femmes à la terre, aux animaux d’élevage, à l’éducation, aux services financiers et de vulgarisation, aux technologies et au marché du travail. Cela garantira une augmentation de la productivité ainsi qu’une amélioration de la production agricole, de la sécurité alimentaire, de la croissance économique et du bien-être social.