genre: action
Année: 1968
Durée: 1h40
l'histoire: Le super bandit Diabolik, assisté de sa fiancée Eva Kant, nargue la police et le syndicat du crime.
La critique d'Alice In Oliver:
A l'origine, Danger Diabolik !, réalisé par Mario Bava en 1968, est l'adaptation d'une bande dessinée d'Angela et de Luciana Giussani. Il s'agit également d'une production franco-italienne qui pourrait s'apparenter à une sorte de mixe entre l'univers de Barbarella et celui de Fantômas.
Mario Bava reste un cinéaste assez inégal, capable du meilleur (Le Corps et le fouet, Les Trois Visages de la Peur ou encore Six Femmes pour l'Assassin) comme du pire (La Planète des Vampires et Caltiki le monstre immortel).
L'air de rien, Danger Diabolik ! est une production ambitieuse qui réunit un casting de prestige: John Phillip Law interprète le super bandit Diabolik. Viennent également s'ajouter Marisa Mell, Michel Piccoli, Adolfo Celi et Terry-Thomas. Pour l'anecdote, le premier choix pour le rôle d'Eva Kant était un mannequin new-yorkais inconnu qui avait un ami à la direction de la Paramount, Charles Bluhdorn.
Le second choix, durant près d'une semaine, était Catherine Deneuve, mais Mario Bava considéra qu'elle n'allait pas du tout pour le rôle, et trouva la parfaite Eva Kant en la personne de Marisa Mell.
Pour le reste, le scénario est de facture simpliste et se résume en quelques lignes. Attention, SPOILERS ! Diabolik est un voleur génial qui, avec sa complice Eva Kant, réalise les hold-ups et les cambriolages les plus audacieux, ridiculisant régulièrement la police et jusqu'au ministre de l'intérieur en personne. L'inspecteur Ginko est déterminé à coincer Diabolik mais la mafia entre également en conflit avec le voleur, qui menace ses intérêts.
Le film se démarque par son style coloré, "flashy", ringard et kitsch à souhait.
On pourrait considérer Danger Diabolik ! comme une parodie involontaire de certains films avec Jean-Paul Belmondo (entre autres, Le Magnifique), de James Bond et de la saga Fantômas. Encore une fois, le long-métrage bénéficie de moyens conséquents.
D'ailleurs, la bande originale est signée par Ennio Morricone. Surtout, au niveau du style, Danger Diabolik ! fait surtout référence à l'univers de la bande dessinée. En ce sens, le voleur Diabolik apparaît comme une sorte de super héros. Lui aussi porte un masque et semble débarquer de nulle part.
Certes, notre héros de pacotille ne possède pas de super pouvoirs. Toutefois, ses origines demeurent mystérieuses. Son cas interroge à la fois la police et l'organisation qu'il combat. Le film ne rencontrera pas le succès escompté dans les salles. Il marchera un peu en Italie.
Néanmoins, aujourd'hui, Danger Diabolik ! reste un film oublié, certes sympathique, mais encore une fois, totalement ringard, qui brille par ses effets kitsches et comiques souvent involontaires. Dans le rôle principal, John Phillip Law est totalement à côté de son sujet.
Toutefois, à sa décharge, les autres acteurs ne font pas beaucoup mieux. Mention spéciale à Michel Piccoli, qui semble se demander comment il a pu se fourrer dans une telle galère. Bref, Danger Diabolik ! reste un nanar de premier choix, qui oscille entre plusieurs genres: le film d'action, le film d'espionnage, le film de super héros ou encore le film de science fiction.
Note: je passe !
Note nanardeuse: 16/20