(Du blog Que d'Espagne)On sait que les grands matchs sont en Espagne une affaire d’État ; lorsqu'il s'agit, comme hier, du « clasico » entre Real Madrid et Barcelona, l'affaire prend une tournure pire que lors d'affrontements PSG-Marseille.Car, hors toute rationalité sportive, l'identification à « l'équipe locale » devient aussi forte qu'à celle d'une armée en bataille. Les matchs deviennent une affaire « d’États »Hier soir à Valencia, le Real Madrid l'a emporté (2-1) face au Barça et l'histoire est vécue, d'un côté, comme s'il s'agissait des prémices d'une recolonisation de Barcelone par la Castille, de l'autre, comme une insulte madrilène à la volonté d'indépendance de la Catalogne.C'est dommage pour le sport, car, si ces deux équipes en particulier mettent en places des grands joueurs, le côté sportif, déjà sérieusement ébranlé par les aspects financiers, tend à s'effacer devant des interprétations politiques, chaque équipe étant censée « incarner » le sujet politique dominant.Mais c'est encore plus dommage pour le pays, qui aurait tout à gagner d'une approche calme des changements souhaités ou probables de sa structure administrative actuelle. © Jorge
(Du blog Que d'Espagne)On sait que les grands matchs sont en Espagne une affaire d’État ; lorsqu'il s'agit, comme hier, du « clasico » entre Real Madrid et Barcelona, l'affaire prend une tournure pire que lors d'affrontements PSG-Marseille.Car, hors toute rationalité sportive, l'identification à « l'équipe locale » devient aussi forte qu'à celle d'une armée en bataille. Les matchs deviennent une affaire « d’États »Hier soir à Valencia, le Real Madrid l'a emporté (2-1) face au Barça et l'histoire est vécue, d'un côté, comme s'il s'agissait des prémices d'une recolonisation de Barcelone par la Castille, de l'autre, comme une insulte madrilène à la volonté d'indépendance de la Catalogne.C'est dommage pour le sport, car, si ces deux équipes en particulier mettent en places des grands joueurs, le côté sportif, déjà sérieusement ébranlé par les aspects financiers, tend à s'effacer devant des interprétations politiques, chaque équipe étant censée « incarner » le sujet politique dominant.Mais c'est encore plus dommage pour le pays, qui aurait tout à gagner d'une approche calme des changements souhaités ou probables de sa structure administrative actuelle. © Jorge