Six candidats sont en lice pour prendre la tête de l'état le plus vaste d'Afrique - ©Ouahab Hebbat / AP
Le 22 février dernier, Abdelaziz Bouteflika avait annoncé sa décision de se lancer à la conquête d’un quatrième mandat.Le peuple Algérien doit élire ce jeudi leur président. Le grand favori de cette élection est le sortant Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, affaibli par la maladie. Il devrait d'ailleurs faire sa première apparition publique depuis près de deux ans aujourd'hui. 260 000 policiers et gendarmes seront déployés sur le terrain pour assurer la sécurité des 23 millions électeurs appelés à voter dans 50 000 bureaux en faveur de l’un des six candidats en lice, dont l’ex-Premier ministre Ali Benflis et une femme, la députée trotskyste Louisa Hanoune.
Souffrant encore des séquelles d’un AVC subi il y a un an et qui a réduit ses capacités d’élocution et de mobilité après trois mois d’hospitalisation au Val-de-Grâce à Paris, Abdelaziz Bouteflika "accomplira son devoir électoral ce jeudi à 10 heures (9 heures GMT) à l’Ecole Cheikh Bachir El-Ibrahimi à El-Biar", sur les hauteurs d’Alger, selon un communiqué de son équipe de communication. Ce qui constituera sa première apparition publique depuis le 8 mai 2012. A cette date, il avait laissé croire à une succession ouverte en déclarant que sa génération avait "fait son temps".Le 22 février dernier, il a finalement annoncé sa décision de se lancer à la conquête d’un quatrième mandat après une lutte au sommet de l’Etat. Et malgré les doutes sur ses capacités à diriger le pays pendant un nouveau quinquennat. Durant la campagne du 23 mars au 13 avril, les Algériens ont pu le voir à trois reprises à la télévision recevant de prestigieux invités. Sa maladie l’ayant empêché de mener lui-même cette campagne, il a chargé sept de ses proches de sillonner le pays pour convaincre les électeurs. Quarante huit heures avant l’ouverture des bureaux de vote, il a exhorté les Algériens à se rendre aux urnes parce que "l’abstention dénote une propension délibérée à vouloir demeurer en marge de la nation".FG avec AFP