J’ai eu un peu de mal à rentrer dans ce livre. L’écriture de Véronique Ovaldé m’a surprise, elle est difficile à saisir, avec ses phrases à rallonge qui s’enchaînent à toute vitesse. Le personnage de Maria Cristina, au début, avec son petit côté détaché, m’a aussi donné un peu de mal. J’ai plus accroché lorsque commence le grand retour en arrière qui nous ramène au moment de la rencontre de ses parents, fruit du hasard d’un train manqué, leur installation dans cette drôle de maison rose où les deux filles du couple étouffent dans leur début d’adolescence.
C’est là que le personnage de Maria Cristina a commencé à me toucher, cette fillette responsable malgré elle d’un grave accident familial, cette paysanne propulsée dans la grande ville californienne, cette ingénue jetée entre les griffes du séducteur Rafael Claramunt. Elle m’a attendrie avec ses errances, ses hésitations, au milieu desquelles pointe une indépendance inscrite dans ses gênes.
En revanche, son histoire avec Claramunt, l’écrivain sur le déclin qui voit en elle et ses manuscrits inspirés d’une enfance douloureuse un formidable moyen de se refaire une santé financière, je n’y ai pas spécialement accroché. J’imaginais qu’il serait plus toxique que cela, qu’il l’exploiterait de manière plus visible. Il m’a surtout fait l’effet d’un gros loser.
Dans l’ensemble, j’ai eu un peu de mal à voir où l’histoire voulait nous mener. Je l’ai lue, suivie, mais je ne suis pas franchement entrée dedans. J’ai eu l’impression qu’il manquait des choses pour que l’histoire décolle vraiment.
La note de Mélu:
Un bon moment qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Un mot sur l’auteur: Véronique Ovaldé (née en 1972) est une auteure française qui a reçu plusieurs prix pour ses précédents romans.
catégorie “gros mot”