Dans une déclaration à l'issue du conseil des ministres, Manuel Valls, en lieu et place du porte-parole du gouvernement, a poursuivi une storytelling sur l'action gouvernementale avec, au final, un seul et unique message : "ça va saigner. Et à tous les étages".
Pour l'Etat et ses opérateurs, avec l'annonce du maintien du gel du point d'indice pour les fonctionnaires. Pour les collectivités territoriales, avec une ardoise de 11 milliards d'euros de baisse des dotations d'ici 2017. Pour la santé et la sécurité sociale avec la confrmation des 21 milliards d'euros, c'est sans précédent, amputés dans les dépenses de santé et de sécurité sociale. Le Premier ministre porte une attaque sévère avec l'annonce de la non revalorisation des prestations d'ici octobre 2015, ce qui aura des conséquences très douloureuses, notamment pour les retraités.
"Plus vite, plus fort", en effet, mais en aucun cas "plus juste". Si le Premier ministre retouche à la marge les arbitrages sur l'affectation des 50 milliards d'économies, sans consultation du parlement et des partenaires sociaux, le pacte de responsabilité est gravé dans le marbre d'une austérité que surveillent de près la commission européenne et le patronat. Dès aujourd'hui, à n'en pas douter, l'un comme l'autre diront au Premier ministre de la France : "des efforts mais peut et doit mieux faire".