Pourquoi as-tu décidé d’écrire pour dividendes.ch ?
Ecrire me permet de réaliser des analyses de titres approfondies, me force à présenter mon raisonnement et ainsi à développer mes connaissances ! Si ces analyses peuvent intéresser quelqu’un d’autre, alors c’est super. Par ailleurs, les titres US orientés dividendes sont largement couverts par de multiples blogs, ce qui n’est pas le cas des titres suisses. Du coup je me penche en particulier sur ceux-ci. C’est aussi un loisir.
Qu’est-ce qui te plaît dans les dividendes croissants ?
En particulier le caractère prudent et rationnel de la stratégie. D’une part, cette stratégie oriente vers des titres de bonne qualité, d’autre part elle réduit l’incertitude en ciblant la part de retour sur investissement la plus prédictible, soit le dividende plutôt que la variation de cours. La perspective à long terme et l’« auto-alimentation » par le réinvestissement des dividendes dans d’autres titres sont d’autres aspects que j’apprécie.
Deux aspects me posent encore problème dans l’application de la stratégie pour des titres nord-américains : la dévaluation progressive du dollars US par rapport à ma monnaie de référence (le franc suisse) ainsi que la part non-récupérable de l’imposition à la source du dividende (soit 15%). Ces deux facteurs me poussent à m’intéresser à des titres dont les sociétés sont localisées dans d’autres pays (par exemple en Grande-Bretagne) ainsi qu’à des titres côtées dans d’autres monnaies telles que les couronnes danoises (par exemple Novo Nordisk) ou norvégiennes (par exemple Statoil).
Comment en es-tu arrivé à suivre cette stratégie ?
Je m’intéresse à la bourse depuis quelques années. Après avoir lu des livres tels que « Secrets pour gagner en bourse » de Stan Weinstein, « Les bandes de Bollinger » de John Bollinger ou « Way of the Turtle : The Secret Methods that Turned Ordinary People into Legendary Traders » de Curtis M. Faith – trois ouvrages que je ne recommande pas ! – et m’être essayé à l’investissement dans les actions par une simulation du site Boursorama, j’ai découvert une multitude de blogs nord-américains ainsi que dividendes.ch. J’ai rapidement été intéressé par la stratégie des dividendes croissants ainsi que l’analyse des fondamentaux financiers. Après quelques mois, je me suis essayé à la rédaction d’articles, en particulier des analyses de titres.
Depuis combien de temps investis-tu en bourse ?
Depuis juin 2012. J’investis au fur et à mesure que mes économies me le permettent et que j’identifie des opportunités intéressantes.
Pourquoi as-tu décidé un jour de placer ton argent sur des actions ?
Parce que l’épargne dormant sur un compte ne rapporte quasiment rien et que les prix de l’immobilier entre Genève et Lausanne sont inaccessibles (du moins pour le moment). Des placements dans les actions sont un moyen de faire grossir cette épargne et éventuellement devenir propriétaire immobilier un peu plus rapidement ou se constituer une source de revenu complémentaire pour des voyages, loisirs etc.
Te souviens-tu de ton premier achat ?
Le premier titre que j’ai acheté fut UBS. Je l’ai gardé quelques semaines et rapidement revendu à profit. J’avais peur que le cours chute à nouveau ! Les autres titres que j’ai acquis initialement (Novartis, Roche, Nestlé) se sont révélés intéressants en termes de dividendes de ce fait je les ai toujours dans mon portefeuille. Je pense être entré sur le marché à une période favorable ; je m’attends à vivre des marchés baissiers prochainement.
As-tu connu en tant qu’investisseur l’explosion de la bulle internet et la crise des subprimes ? Quels souvenirs en as-tu aujourd’hui et qu’en as-tu appris ?
Je n’investissais pas en bourse à cette époque. Cependant, ce que je sais de ces deux krachs me pousse à m’orienter vers des titres offrant un rendement du dividende plutôt que vers des titres (souvent plus volatiles) dont les différences de cours sont les seules façons de rentabiliser l’investissement.
Que fais-tu dans la vie ? As-tu une activité professionnelle ou est-ce que tu es déjà rentier ?
Je suis actif professionnellement et n’ai pas d’intention de devenir rentier, du moins ce n’est pas mon objectif actuel.