Magazine Société
Depuis plus de 30 ans, les politiques nous rebattent les oreilles avec une ligne de déficit budgétaire de 3 % à ne pas dépasser. Critère au demeurant presque jamais respecté.
Ce chiffre est sorti d'un chapeau d'énarque à une époque ou l'inflation dépassait allègrement les 10 %, et où l'État pouvait dévaluer la monnaie à sa guise. Il était alors facile d'imaginer rembourser un jour la dette en monnaie de singe.
L'inflation en 2013 est inférieure à 1 %. Donc même un élève de primaire comprendra qu'un dérapage de 3 % du budget conduit à dépenser plus que ce que l'on peut espérer gagner et qu'en conséquence on gonfle encore le poids de la dette. Si l'on ajoute que l'État n'est plus en situation de dévaluer, et c'est heureux pour les citoyens, il est évident que cette règle n'a aucun sens.
Pour espérer limiter les dégâts et rembourser la dette, il est indispensable d'avoir des dépenses inférieures aux recettes.
Tant que cette règle ne sera pas appliquée, les politiques ne seront pas crédibles.