Magazine Culture
Le livre :
Diam's autobiographie de Mélanie Geogides aux éditions Points, 322 pages, 7€20.
Pourquoi cette lecture :
Je n'aime pas le rap, je ne l'ai jamais vraiment aimé à quelques exceptions près, celles qui confirment la règle donc.
Je n'ai jamais été fan de Diam's.
Pourquoi donc lire cette autobiographie ? Juste parce que cette jeune femme m'a intrigué. L'arrêt de sa carrière, sa convention à l'Islam, son port du voile, tout ceci à fait couler beaucoup d'encre. On a tout entendu. Elle a répondu lors d'une interview et cela touchée. J'ai vu alors une jeune femme. Pas une star, pas une fanatique, juste une jeune femme apaisée et plutôt bien dans sa nouvelle vie. J'ai eu ensuite envie de connaître plus son parcours.
Le pitch :
Pour la première fois depuis 2009, Mélanie Georgiades, alias Diam's, sort de son silence. Dans une autobiographie sincère et émouvante, elle se livre sur sa carrière et ses choix de vie. Sans tabous, l'étoile du rap français raconte son enfance, la gloire, les larmes derrière les paillettes, sa solitude, son engagement humanitaire en Afrique, sa découverte de l'Islam, et sa renaissance.
Ce que j'en ai pensé :
Pour assouvir ma curiosité, j'ai attendu la version poche de cette autobiographie. De toute manière, je ne manque jamais de lecture, mais plutôt de temps donc je ne me presse que rarement pour acheter un ouvrage sauf pour quelques exceptions.
Je ne le regrette pas et cela n'a pas nuit à ma lecture.
Cette biographie est écrit simplement, presque sobrement.
Mélanie est encore très jeune, mais en quelques années seulement, elle en a vécu des choses, des événements, des expériences fortes, souvent agréables au départ, mais plus dure fut la prise de conscience.
Même à notre niveau, son expérience personnelle peut s'avérer utile. On court toutes et tous après des rêves, des chimères le plus souvent. On nous met beaucoup de poudre aux yeux et on se laisse berner.
J'ai découvert ses textes (les paroles de ses chansons). N'écoutant pas de rap et n'ayant que quelques vagues souvenirs de ses tubes que je zappais le plus souvent, ce fut un véritable plus de les avoir retranscrits là. Ils éclairent aussi de leur lumière le parcours de cette jeune femme.
Son succès ne devait rien au hasard, mais à un travail acharné jusqu'à l'épuisement ultime proche du geste de trop. Mais à force de voler très haut dans le star système, elle a fait comme Icare et elle s'est brûlée les ailes. La chute n'en fut que plus rude.
Heureusement, Mélanie a su trouver une nouvelle source de vie, la vie, la vraie. Mais ce ne fut pas sans mal. L'existence est un combat et avant d'y voir un long fleuve tranquille, il a fallut chercher la voie.
Elle s'est tournée vers la religion. On pourrait penser que c'est bien soudain, mais en réalité il n'en n'est rien. Mélanie était attirée depuis longtemps. Depuis toujours en fait.
On comprend donc que tout ce foin fait autour d'elle, de son retrait de la scène, de la vie publique est plus une incompréhension, un dialogue de sourds, des peurs latentes qu'autre chose. Cela a fait le buzz et c'est bon aussi pour la presse à scandales. On ne sort plus de ces balivernes et de la poudre aux yeux qu'on nous jette par poignées pour nous faire oublier l'essentiel. En ce sens, c'est Mélanie qui nous remet sur le droit chemin. À nous de trouver notre recette pour vivre enfin pleinement et réellement. Mais le retour vers des valeurs simples, universelles et éloignées de ce monde factice consumériste, ça me parle.
Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20
Diam's : "Mon voile a choqué, pas ma conversion" par Europe1fr