Tails, l’OS amnésique préféré de Snowden

Il y a certainement un avant et un après Snowden en ce qui concerne notre regard sur le web et la sécurité en général. Ce bon Monsieur, forcément très bien informé des risques encourus relatifs à la sécurité, avait une préférence pour un OS, embarqué sur une clé USB, ne laissant qu’un minimum de traces…

Fear and loathing

NSA, FBI, S2P, que d’abréviations du quotidien qui ont fini par prendre une autre connotation. La peur s’est installée relativement à l’utilisation du web, alors qu’en fait, les services gratuits (Google et consorts…) font de même à des fins commerciales sans que la plupart des utilisateurs (leurs « produits », en fait) ne s’en soucient le moins du monde.

Ce qui est intéressant, par contre, c’est que cette prise de conscience redonne des ailes à une informatique moins « téléguidée », qui devient de plus en plus une habitude de consommation, alors que tablettes et smartphones remplacent petit à petit l’ordinateur familial, coupant, de fait, avec un passe-temps génial : la bidouille, pour ne pas dire la compréhension du fonctionnement de sa bécane.

Pour les bidouilleurs un peu paranos, ou juste pour ceux qui auraient envie de découvrir ce qu’utilisait Snowden pour sécuriser au maximum ses connexions au web, jetez plutôt un oeil à Tails. Cette distribution Debian, remixée à la sauce Tor et incluant des outils d’anonymisation, comme le spoofing des indentifiants MAC, tient sur une clé USB. Si le boot sur un OS depuis une clé USB n’est pas nouveau (il suffit que votre BIOS l’accepte, ou à défaut, pouvoir le régler de sorte que), Tails a une particularité : il se comporte comme un amnésique. De manière schématisée, l’OS vous permet de démarrer sur votre clé, et ne stockera rien, sauf si vous le lui indiquez spécifiquement. Tout sera fait dans la RAM du PC hôte, et s’évaporera dès le prochain reboot.

Pour les Snowden en herbe, c’est par ici que cela se passe, sur le site tails.boum.org. Gâteau sur la cerise, tout y est expliqué, même en français, tellement bien même que ceux qui souhaiteraient simplement s’informer relativement à quelques astuces relatives à l’anonymat sur le web devraient y jeter un oeil…

Go, hack the word, young whistleblowers. May the freedom be with you!

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