Les yeux jaunes des crocodiles

J'ai littéralement dévoré la trilogie de Katherine Pancol qui commençait donc par Les yeux jaunes des crocodiles. J'aime la manière dont elle a de peindre ses personnages, de leur donner vie, j'aime l'art pancolien du détail, j'aime son style ... et du coup, en ce moment, je lis Muchachas 1!

Je ne suis que très rarement emballée par l' adaptation cinématographique d'un roman. Trop fade, peu fidèle au roman .. et après tout, est-ce si étrange que cela ? Lorsque j'accroche à un roman, je suis comme suspendue à ses lignes, je me perds dans les méandres de mon imagination, je m'imagine ce que ça pourrait donner en film ... et donc oui, c'est rarement ce que je m'étais imaginée! 

Mercredi dernier, le film de Cécile Telerman "Les yeux jaunes des crocodiles" est donc sorti au cinéma. J'attendais ce jour avec impatience, vous vous en doutez.  

Les yeux jaunes des crocodiles raconte donc l'histoire de deux soeurs que tout oppose. Joséphine (dite Jo) est chercheuse au CNRS, historienne spécialiste du douzième siècle, vit avec Antoine ancien cadre sup aujourd'hui chômeur et leurs deux filles Zoé et Hortense à Courbevoie. Joséphine n'a pas une vie facile, elle se démène, fait de son mieux pour assumer la charge d'un foyer mais est sans cesse dépréciée par ses proches, Henriette la première (sa mère), Hortense ensuite. Iris, elle, mène une vie de délices aisés et futiles aux côtés de Philippe, son mari, avocat spécialisé en fusions-acquisitions et Alexandre, dans les quartiers chics de Paris. Lors d'un dîner, pour se faire "mousser", Iris décide d'annoncer qu'elle écrit un roman sur le destin d'une femme marchande au douzième siècle en France ... Sauf qu'Iris est spécialiste de la page blanche, ne sait pas écrire, n'a aucun style et a pourtant promis un roman à un célèbre éditeur parisien. Iris demande donc à sa soeur de lui sauver la mise en écrivant à sa place le roman tant attendu. En échange, elle lui promet de lui reverser tout l'argent qu'elle récoltera ... C'est néanmoins à Iris que reviendront les honneurs et le succès ... laissant Joséphine, aux yeux de tous, dans l'ombre. Évidemment, pour résumer un pavé de 600 pages en film de deux heures, il a fallu faire des coupes franches dans le roman. Du coup, celui qui n'aura  pas lu le roman (comme ce fut le cas de Chéri-Chéri) aura du mal à comprendre tous les tenants et aboutissants du film. Quand le roman s'attarde longuement sur les rapports du trio Henriette-Le Chef-Josette, le film ne fait que survoler ce pan du livre ... Chéri-Chéri m'a quand même demandé l'intérêt de cette intrigue dans l'histoire ... C'est tout bien résumé ! 

Bon, et pour tout vous dire ce que j'ai pensé de ce film, je vous laisse lire la critique parue dans l'Express qui résume assez bien  mon avis. Si le film n'a pas provoqué sur moi l'effet escompté, il aura toutefois eu le mérite de me donner envie de relire le roman ... Et c'est déjà pas mal ! feed://cookingenaustralie.blogspot.com/feeds/posts/default?alt=rss