Généralement, les Américains nous reconnaissent des mérites aussi fondamentaux que le romantisme, l’invention de la frite (French Fries, au temps pour nos amis Belges) ou une arrogance inégalée au monde. Pour une fois, il semblerait que nous l’emportions haut la main sur un sujet aussi important que l’éducation de nos enfants.
Selon Pamela Druckerman, les Américaines créent des dégâts avec le principe de "l’éducation concertée". Ce modèle éducatif impose à la famille de se centrer entièrement sur le développement de l’enfant. En cause : la peur viscérale des mères américaines de frustrer leur enfant et d’être à l’origine de dommages psychologiques irréversibles. Donc, aux Etats-Unis, l’enfant est roi. Par ailleurs, on réalise assez rapidement que le livre part du postulat que l‘éducation est une affaire de femmes.
La journaliste est épatée par le calme et l’assurance des Françaises avec leurs enfants (moi aussi. Bizarre, je suis Française, pourtant…). Nos bébés font leurs nuits dès les premières semaines (n’est-ce-pas, fidèle lectrice?), les mères ne se sentent pas obligées d’allaiter ou d’interrompre leur carrière pour se dévouer à leur progéniture, elles reprennent leur ligne dans les trois mois qui suivent l’accouchement (au placard l’adage de nos grands-mères "neuf mois pour faire, neuf mois pour défaire")… Cerise sur le gâteau : nos enfants sont remarquablement bien élevés, sage, calmes et polis (comme je le constate régulièrement quand un sale gosse petit ange me tire la langue dans les embouteillages).
Enquête à l’appui, la journaliste s’est penchée sur les différences de comportement entre les parents français et leurs homologues américains. C’est passionnant : elle décortique ce qui, finalement, est plus du ressort d’un héritage culturel que d’une réflexion intellectuelle. Là où les Américaines dévorent des livres et parcourent internet à la recherche du modèle éducatif idéal, les Françaises font confiance à leur instinct… et à leur enfant.
Ce que l’analyse ne dévoile pas, c’est ce que deviennent ces enfants une fois adultes. La question est pourtant primordiale puisque l’essence même de l’éducation, c’est d’aider les bébés et les enfants à grandir. Les Français sont-ils mieux dans leur peau que les Américains? A voir…
JE VOUS LE CONSEILLE SI…
… vous êtes dans des problématiques de "bébé qui ne fait pas ses nuits, enfant qui crie "caca boudin" toute la journée ou bambin qui refuse de manger ses épinards".
… et si vous n’êtes pas proche du burn-out maternel. Auquel cas vous vous sentez définitivement nulle comparée à ces super-women qui s’en sortent si bien (elles!)