Broché : 275 pages
Éditeur : JC Lattès
Date de parution : 3 Janvier 2014
Collection : Romans étrangers
Langue : Français
ISBN-10 : 2709645823
ISBN-13 : 978-2709645829
Disponible sur liseuse : OuiPrix éditeur : 14€50
Son résumé :
Si on pouvait capturer le plaisir, Elena le ferait avec les yeux. Âgée de vingt-neuf ans, d’une beauté innocente mais radieuse, elle ignore encore ce qu’est la passion. Son monde est fait d’art et de couleurs – celles de la fresque qu’elle restaure à Venise, la ville où elle a vu le jour – jusqu’à sa rencontre avec Leonardo, un chef cuisinier de renommée internationale. En entrant dans sa vie, celui-ci emporte tout sur son passage : son histoire d’amour naissante avec Filippo, l’idée qu elle s’est toujours faite d’elle-même et, surtout, sa façon de vivre les plaisirs de la chair.
Leonardo, qui vient de s’installer dans le palais où elle travaille, s’apprête à lui ouvrir les portes d’un paradis inexploré, dont lui seul possède les clés. Il sait que le plaisir doit conquérir tous les sens, qu’il a une forme, une odeur, une saveur, et va initier Elena à une condition : qu’elle ne tombe jamais amoureuse de lui. Mais comment résister au magnétisme de cet homme et au tourbillon des sens qu’il éveille en elle ?
Mon avis :
Un voyage au cœur des sens et de l’Italie
Si l’on peut penser que la trilogie d’Irène Cao entre dans la même ligne éditoriale que 50 Shades, il faut bien reconnaître que celle-ci se démarque largement par un style très travaillé, poétique et passionnel qui nous plonge dans un océan de sensualité et d’art. Car s’il s’agit d’une nouvelle trilogie érotique, l’art reste quand même le moteur central de l’histoire et tout tourne autour de celui-ci, sous toutes ses formes : la cuisine, la restauration d’œuvres etc. On sent que l’auteur est passionné par le sujet et qu’elle s’est documentée afin de nous offrir une histoire pleine de passion mais qui soit aussi crédible que presque réelle.
Le point central de ce roman, c’est ces personnages : Leonardo est un homme à la fois charismatique et mystérieux qui semble porter une sacrée croix sur ses épaules. On sent qu’il a perdu quelque chose, qu’il a beaucoup souffert et qu’il en souffre encore, au point de ne pas savoir comment se confier à quelqu’un ni comment savoir comment ouvrir son cœur à une femme. A l’inverse, Elena est une femme posée qui aime son travail mais qui peine à se poser dans une relation tant elle semble perdue dans ses sentiments mais aussi dans ses sens de femme. Sa rencontre avec Leonardo ne pourra donc qu’être explosive et les entraîner tous les deux dans un tourbillon de passion mais aussi d’amour et de douleur. Loin de ne faire qu’apprendre à se connaître, ces deux protagonistes vont se confronter et se livrer l’un l’autre pour plonger dans une relation dont ils sortiront tous deux différents.
A travers Sur tes yeux, Irène Cao ne fait pourtant pas que nous plonger dans une histoire pleine de sensualité. En effet, à travers l’histoire qu’elle nous raconte, c’est tout un pays que l’on découvre. Irène Cao nous entraîne dans un voyage au cœur de l’Italie, un voyage où se mêlent un éveil des sens féminins et une tendresse que l’on ne soupçonnerait pas au premier abord. En effet, avec ce roman nous sommes loin de cette mode du BDSM que l’on retrouve un peu partout à divers degrés. Ici, il n’est question que de sensualité et de plaisir partagé, d’une relation consentie et partagée entre deux êtres qui ont choisit en toute connaissance de cause.
Une trilogie qui suit malgré tout un schéma assez classique
Malgré tout, on peut tout de même reprocher à cette trilogie de suivre le schéma narratif que les autres et de ne pas se démarquer comme sur tout le reste. En effet, certains détails ne manqueront pas de nous rappeler des séries telles que 50 Shades et Crossfire, ce qui est un peu dommage pour une série qui a un potentiel si fort. Effectivement, il est quelque peu regrettable que ce schéma soit le même que d’habitude car il inspire un sentiment de lassitude face à un genre qui semble s’essouffler petit à petit alors même qu’Irène Cao nous proposait ici une idée fort intéressante et plaisante qui aurait pu nous offrir un peu de sang neuf.
Toutefois, cette trilogie n’en demeure pas moins passionnante et ce premier tome nous laisse entrevoir une suite toute aussi captivante, quand bien même certains points sont un peu prévisibles.