Bates Motel // Saison 2. Episode 7. Presumed Innocent.
Je pense sincèrement que « Presumed Innocent » est l’un des meilleurs épisodes de la série (même sans la révélation finale). Je dois avouer que je ne m’attendais pas
nécessairement à ce que cela parte dans ce sens là mais l’arrestation de Norman par exemple était une brillante idée. Ne serait-ce que pour le confronter à la fois à la police, à la procédure
mais aussi pour montrer à quel point tout ce qui peut l’entourer n’est pas nécessairement une réussite pour lui. Sa relation avec Cody ne pouvait de toute façon pas durer, ce n’était pas
possible. Notamment car Norman n’a pas besoin d’être avec quelqu’un, il a besoin d’être malheureux et de comprendre que la vie ce n’est pas facile. Même si Cody comprenait bien Norman, au fond
cette relation était vouée à l’échec quand elle a été lancée par la série. La scène d’adieu de Cody à Norman était brillante et l’on se doute bien ici qu’elle n’a aucune envie de reprendre
contact avec lui par la suite. Et ce même si Norman vient juste de subir un interrogatoire, d’être suspecté de meurtre, etc. Mais disons que si cet épisode est réussi c’est car il permet de faire
ressortir le meilleur de tous les personnages de la série. La mort du père de Cody était donc une très bonne idée pour que Bates Motel évolue dans une bonne direction.
Cela permet de conclure un chapitre plus ou moins heureux de la vie de Norman (sa relation amoureuse avec Cody) et le bousculer un peu plus. Dès le début de l’épisode avec la procédure policière
j’ai adoré. Notamment car Norman ne sait pas trop ce qu’il fait ici. Il est complètement perdu et cela se voit sur son visage. Freddie Highmore délivre dans cet épisode l’une de
ses plus belles performances de toute l’histoire de Bates Motel. Je ne m’y attendais pas nécessaire et encore moins que l’épisode précédent (déjà très bon) aient des conséquences
aussi intéressantes sur « Presumed Innocent ». Mais cet épisode parvient également à créer un environnement où tout est chamboulé. La manière dont Norma semble elle
aussi perdue était une bonne idée, ne sachant pas comment retenir son fils. Le moment où celui-ci doit prendre l’air par exemple et qu’il court dehors. La mise en scène de ce moment crie à quel
point Norma est un personnage de l’ombre et qu’elle a peut-être peur de son propre fils (elle ne sort pas avec lui dehors pour le réconforter mais reste à l’intérieur, derrière une vitrine et
l’observe au loin). Pourtant, quand il n’a pas de black-out, Norman est quelqu’un de tout à fait gentil et fréquentable. Un peu étrange au premier abord mais quelqu’un de bien au fond.
Vera Farmiga était elle aussi brillante dans cet épisode, comme tout le reste du casting d’ailleurs. Je me demande vraiment comment tout cela compte évoluer maintenant puisque l’on sent que quelque chose s’est brisé chez les Bates cette semaine et il est impossible de revenir en arrière. Mais Norma tente de protéger son fils. C’était donc intéressant de la voir demander à Cody de ne pas parler à la police des black-out de Norman dans sa déclaration à la police histoire de faire en sorte qu’il ne soit pas inculpé. Le cliffangher laisse aussi le téléspectateur avec l’envie d’en découvrir un peu plus (notamment car le danger est encore une fois présent chez les Bates). Et puis il y a toute cette histoire de drogues. Je pense que cela se passe presque de commentaire mais Dylan commence à se retrouver bien embêter et c’est tout de suite beaucoup plus plaisant que ce que l’on avait l’habitude de voir dans les épisodes précédents. Il y a une évolution de l’histoire et étant donné qu’il ne reste que trois épisodes après celui-ci avant la fin de la saison, les scénaristes vont devoir activer un peu plus les choses (surtout qu’il y a d’autres choses qui arrivent entre temps).
Note : 10/10. En bref, l’un des meilleurs épisodes de l’histoire de Bates Motel.