Martine m'a tuer !

Publié le 15 avril 2014 par Lommedesweppes
Quand je suis arrivé à Lille il y a 25 ans, deux évènements populaires majeurs balisaient cahque printemps : la Foire de Lille et les Fêtes de Lille. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ?
La Foire de Lille, qui avait lieu au mois d'avril, était un évènement incontournable du mois d'avril. Impossible d'y échapper : grandes affiches en ville, bons de réduction pour l'entrée disponibles dans les magasins et les journaux. Cela se passait dans les anciennes installations de la Foire de Lille au bord du boulevard Hoover. Les stands du rez-de-chaussée étaient installés à même le sol caillouteux recouvert sommairement de grands tapis qui cachaient surtout les longs câbles électriques. Confort rudimentaire me direz-vous. Mais cette manifestations attirait les visiteurs par dizaines de milliers, qui se bousculaient pour découvrir les dernières inventions à la mode censées leur simplifier la vie et écouter les bateleurs qui leur en faisaient la démonstration. Le bâtiment ne désemplissait pas pendant dix jours. Une superbe réussite populaire. Puis on a décidé de fermer la Foire de Lille, puis de la détruire pour la remplacer par ce grand vaisseau de béton qu'est aujourd'hui le Palais de Congrès de Lille. Mais en perdant leur inconfort, les lieux avaient perdu leur âme. La première relance fut une catastrophe. Des stands installés dans un univers aseptisés, des prix de visite en hausse sans pouvoir être compensés par des réductions semblèrent sonner le glas de l'évènement, tant cette reprise fut une catastrophe. Il n'y eut plus rien ensuite pendant quelques années avant qu'eune tentative de renouvellement se fasse jour. Puis plus rien cette année alors que nous devrions en entendre parler. Que se passe-t-il ?
Pareil pour les fêtes de Lille. Le dimanche après-midi était jour de festivités dans le centre, le Vieux Lille et l'esplanade du Champs de Mars : spectacles de rues, courses dans l'eau avec tuba, joutes nautiques... On ne s'ennuyait pas. Et puis Martine est arrivée. Elle a d'abord déplacé pendant quelques années la manifestation au jardin Vauban, avec un volume réduit d'acitivités, qui découragèrent le public, ce qui fait que maintenant il n'y a plus rien.
Bien sûr notre maire de Lille se vante de la réussite de Lille 3000, son attration triennale, elle lance sa gare Saint-Sauveur, mais elle a aseptisé des traditions populaires, allant jusqu'à les faire disparaître. Etait-ce volontaire, le fruit d'un mauvais calcul ou de l'inconscience ? En tout cas, comment s'étonner qu'ensuite le peuple de Lille ait lui aussi aseptisé son vote socialiste aux dernières élections municipales. Si la disparition de la culture populaire est la rançon de l'accession de Lille au rang de métropole européenne, le peuple de Lille n'est pas prêt à en payer le prix !