Comme les amours

« Comme les amours »

MARIAS Javier

(Gallimard)

Chaque matin, Maria Dolz prend son petit-déjeuner dans le voisinage d’un couple fort avenant. L’image même de ce qu’il est convenu d’appeler le bonheur familial. La mieux à même pour émerveiller une femme qui vit mal son statut de sous-éditrice tout autant que sa solitude affective. Mais lorsqu’elle s’en revient de courtes vacances, le couple, lui, n’apparaît plus pour ces rendez-vous matutinaux furtifs. Maria Dolz apprendra que l’homme fut poignardé par un vagabond. Un meurtre sanguinaire que la presse oubliera bien vite, en dépit du statut social privilégié de la victime. La sous-éditrice tentera alors de se rapprocher de la jeune épouse et désormais veuve. Une tentative qui la conduira à rencontrer et à devenir la maîtresse de l’homme qui fut le meilleur ami du défunt. De fil en aiguille, elle découvrira l’effarante vérité.

Ce roman, parsemé de références littéraires, explore jusqu’aux plus intimes replis de l’âme humaine. Avec plus ou moins de pertinence, en cherchant parfois à entraver le Lecteur, à en faire à son tour une victime expiatoire. Même si les rets que tend maladroitement Maria Dolz restent supportables pour quelqu’un qui tient par-dessus à sa liberté de penser et de se mouvoir.