Mad Men // Saison 7. Episode 1. Time Zones.
Nous voici arrivé au bout de Mad Men. En effet, après cette saison 7 (qui sera diffusée sur deux ans en deux parties), la série va s’arrêter pour de bon. Je ne suis pas
nécessairement prêt à dire au revoir à cette série, notamment car elle m’a beaucoup touché durant ses six années précédentes. Mais plus le temps passe également et plus je me dis que Don Draper
ne peut pas bien finir la série. Ce n’est pas possible autrement. On sent que « Time Zones » est le début de la fin d’une histoire. Il y a quelque chose qui dans cet
épisode nous donne l’impression que la série est arrivée au bout de son chemin. Cela rend le tout particulièrement excitant mine de rien. On retrouve donc Don en Californie alors qu’il rend une
petite visite à sa femme qui est actuellement sur le point de signer pour une série sur NBC. La manière dont la série nous replonge dans l’univers de Mad Men est
très intéressant, cherchant encore une fois à montrer la morosité qu’il y a chez Don et ce même si ce dernier tente de reprendre du poil de la bête. En apparence uniquement puisque la dernière
image de l’épisode nous laisse un Don déprimé et livide. Je dois avouer que je ne sais pas trop quoi attendre de la suite mais la série semble prendre un malin plaisir à nous balader pour mieux
recentrer le tout.
Don est au fond du gouffre de toute façon, surtout depuis ce qui s’est passé à la fin de la saison précédente. Mais en touchant le fond, on sent que Don pourrait bien se donner les moyens de
sortir la tête de l’eau. La morosité des deux saisons précédentes et la recherche du bonheur pourrait bien passer chez lui par l’abandon de tout ce qui le rend affable. Que cela soit le fait
qu’il soit infidèle (il va même se retenir avec la femme de l’avion), que l’histoire de cette femme qui avait un mari qui buvait trop va l’empêcher de boire à l’issue de l’épisode sans compter
sur la dernière image. Cette dernière image est presque une sorte de symbole que l’on pourrait montrer comme une manière de dire : il a touché le fond mais maintenant il est temps de se remettre
en scelle. Cela ne sera pas facile puisque c’est Don Draper et pas quelqu’un d’autre mais de toute façon, je n’ai pas envie de voir Mad Men terminer sur un personnage déprimé. Je
préférerais que Don termine mal en ayant été heureux. Don a pourtant déjà tout tenté pour faire évoluer sa vie et tenter de lui donner un nouveau souffle. Pour être heureux tout simplement. Sauf
que rien n’a réellement fonctionné. Du coup, je me demande si le but de cette saison n’est pas non plus d’aider Don à trouver un nouveau boulot.
Sauf peut-être pour Pete. Ce dernier n’était pas heureux à New York. C’était même une catastrophe. Le fait qu’il soit maintenant heureux est une très bonne chose, on a un personnage légèrement
moins ennuyeux et surtout moins tête à claques en face de nous. La petite visite de Don des locaux de l’agence à Los Angeles était là aussi une bonne idée. On sent à quel point Pete a grandi en
prenant son propre envol et c’est tout bénéfique pour le personnage. Je ne sais pas s’il est nécessaire de faire revenir Pete dans la série par la suite, je trouve que c’est une conclusion plus
qu’honorable pour un personnage qui n’a jamais été le centre névralgique de Mad Men. L’an dernier il avait eu droit à une grosse dépression, devenant une sorte de miroir de ce
qu’il ne voulait pas être (Don), un peu comme Peggy d’ailleurs. Cette dernière avait aussi trouvé le moyen de devenir ce qu’elle ne voulait pas. Don est devenu pour les personnages une sorte de
modèle à ne pas suivre mais petit à petit tout le monde a fait sa dépression ou est tombé dans un ravin dans sa vie. Pete est donc plus libre et cela se ressent. Cela fait même plaisir de voir un
peu de légèreté après la morose saison précédente.
Les scènes de Peggy et Don clôturent donc cet épisode et tout ça de façon merveilleuse. De voir Elizabeth Moss fondre en larme au milieu de son salon était… absolument fabuleux.
Enfin, il y a la scène de l’aéroport, grande référence à la séquence d’ouverture de Le Lauréat (1967) de Mike Nichols, comme Dustin Hoffman.
Avant d’avoir découvert que c’était une référence à ce film j’avais pensé que c’était une référence à Jackie Brown de Quentin Tarantino qui utilise la même
scène.
Note : 8.5/10. En bref, une très belle ouverture.