L’ancien consultant des services du renseignement américains et lanceur d’alerte, qui vit en exil à Moscou, a tenu ces propos lors d’une vidéoconférence avec l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), organisée mardi 8 avril, dans l’après-midi, à Strasbourg.
Lorsqu’on lui a demandé si l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) ou son équivalent britannique, le Quartier général des communications du gouvernement (GCHQ), espionnaient activement les organisations de défense des droits humains telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch, il a répondu: "Absolument, cela ne fait aucun doute (...). La NSA a en fait visé spécifiquement les communications de dirigeants ou de membres du personnel de certaines organisations de défense des droits humains ou de la société civile."
"Ces allégations, si elles sont fondées, confirmeraient nos craintes. Nous pensons depuis longtemps que des services du renseignement comme la NSA ou le GCHQ mènent des opérations de surveillance de masse contre les organisations de défense des droits humains", a déclaré Michael Bochenek, directeur général du programme Droit international et stratégie politique d’Amnesty International.