Les lundis Y : Etre un bon leader grâce au jazz !

Publié le 15 avril 2014 par Diateino

Frank J. Barrett

La créativité et l’innovation, qu’elles soient artistiques ou orientées vers un but professionnel obéissent à des principes similaires, dont, selon moi, deux principes primordiaux qui sont celui d’oser le chaos et celui d’apprendre de ses erreurs.

Frank J. Barret, l’auteur de Jazz et leadership, a cette particularité d’être à la fois professeur de management et pianiste de jazz accompli. Donc il sait de quoi il parle quand il fait le parallèle entre les deux disciplines.

« J’ai commencé à réaliser à quel point jouer du jazz était proche des défis auxquels sont confrontés les dirigeants d’entreprises. Puis j’ai constaté que le jazz est plus qu’une métaphore pour exprimer ce qu’est l’organisation : les groupes de jazz sont réellement des organisations conçues pour l’innovation. De plus, pour que les groupes de jazz fonctionnent, il faut un état d’esprit, une culture, des pratiques, des structures et un leadership étonnamment similiaires à ceux requis pour insufler de l’innovation dans les organisations », note Barret.

Revenons maintenant sur les deux points mis en avant plus haut : oser le chaos et apprendre de ses erreurs.

Pour innover, il ne faut pas être effrayé par l’inconnu, par le fait d’aller vers des territoires nouveaux. Ce qui rappelle d’ailleurs le propos de Seth Godin dans son dernier ouvrage, La Supercherie d’Icare, qui nous invite à sortir de notre zone de confort pour faire émerger l’artiste en nous et dont j’ai parlé dans l’un de mes précédents posts.

Le chaos n’est pas forcément un élément négatif. Le chaos peut être une source fertile de créativité car, en nous confrontant à ce que nous ignorons, il nous permet de trouver des solutions que nous ignorions jusqu’alors. Le chaos nous permet de désapprendre les process que nous avons toujours considérés comme inaltérables et inattaquables et qui ont été érigés comme des institutions dans l’entreprise.

Par ailleurs, j’aime beaucoup l’invitation de Barret à apprendre de nos erreurs car nous vivons dans une société qui condamme beaucoup trop l’erreur et qui est trop centrée sur la performance (voir mon post précédent sur l’éloge de l’erreur). Or, justement, pour trouver des nouveaux chemins, de nouvelles voies d’innovation, il faut tâtonner, se tromper à la manière des musiciens de jazz qui improvisent. Car comme l’explique très bien Barret : en improvisant de manière optimiste et enthousiaste, en se disant que nous ne savons pas encore où nous allons mais que nous y arriverons, nous pouvons toujours être certains que le résultat sera à la hauteur.

Angélique