Philippe Richert, Président du Conseil Régional d’Alsace, Ancien Ministre, et Christophe de Maistre, Président de Siemens France, Directeur Général du groupe, ont signé une convention de coopération en faveur du développement économique et de l’attractivité de l’Alsace, vendredi 11 avril dernier, à la Maison de la Région. François Loos, Vice-Président du Conseil Régional, Président de la Commission Développement Économique, Emploi, était également présent.
Cette signature officielle s’inscrivait dans le cadre de la Semaine de l’Industrie, qui s'est déroulée dans toute la France jusqu’au 13 avril dernier. La Région y réaffirme ainsi son engagement au service du développement économique alsacien. Celui-ci s’exprime notamment par ses politiques stratégiques favorisant l’innovation, l’internationalisation et plus généralement la création et la croissance des entreprises alsaciennes.
Dans l’objectif d’être au plus près des attentes des entreprises ancrées sur le territoire alsacien, la Région met ainsi en œuvre, pour la première fois, un partenariat avec un groupe industriel mondial. Elle s’associe à Siemens France, premier groupe européen de haute technologie et fortement implanté en Alsace, à travers une convention de coopération en faveur de l’attractivité et du développement économique de l’Alsace. Conclue pour une durée de cinq ans, cette convention s’articule autour de trois priorités :
- développer l’emploi industriel en Alsace,
- accroître l’attractivité scientifique et économique de la région,
- renforcer les relations transfrontalières en faveur du développement économique.
La Région Alsace et Siemens France mettront en œuvre, chaque année, plusieurs actions synergiques (s’inscrivant en déclinaison de la convention cadre signée ce jour) dans les domaines de la formation initiale et continue, de la recherche et du développement, de l’export et de l’économie sociale et solidaire.
Le groupe Siemens France en Alsace
Le groupe Siemens France est présent en Alsace à travers quatre sites de production (sur sept en France) qui emploient plus de 1 500 salariés et représentent 11,6% de l’emploi industriel alsacien : Haguenau, Illkirch-Graffenstaden, Wittelsheim et Saint-Louis. Ces unités sont principalement dédiées à la fabrication d’instruments de contrôle (ex : analyseurs de gaz, débitmètres), le transport et la distribution d’énergie, la détection incendie et la mécatronique (1) . Ainsi, les parts de chiffres d’affaires à l’export sont de l'ordre de 90% pour les sites d’Haguenau, Illkirch-Graffenstaden et Saint-Louis.
Avec une réelle volonté d’ancrage régional, Siemens France participe à plusieurs projets régionaux d’envergure, notamment le consortium Crome : celui-ci développe un projet expérimental d’implantation d’infrastructures standards et sécurisées de recharge de véhicules électriques. On peut citer également le projet Rhein Mobil, à travers lequel Siemens France participe au covoiturage transfrontalier et électrique de salariés du site haguenovien.
Siemens France entend participer à la réflexion et accompagner la mise en œuvre du concept « Usine du futur » (2) notamment à travers ses « Solution Partners » et ses clients constructeurs de machines.
Le groupe contribue par ailleurs à l’attractivité scientifique et économique de l’Alsace par le biais de collaborations avec des universités, de grandes écoles et des centres de recherche et de développement implantés en région.Source : Communiqué de presse Région Alsace
1 La mécatronique est un moyen de concevoir des systèmes électromécaniques qui allient la mécanique, l'électronique et l’informatique.
2 « Usine du futur » est l’un des 34 plans industriels initiés par l’Etat, destiné à développer l'offre française en matière de nouvelles technologies de production afin d’accroître la compétitivité.
La Semaine de l’Industrie
La signature de la convention de coopération entre la Région Alsace et le groupe Siemens France s’inscrit dans le cadre de la Semaine de l’industrie, qui s'est déroulée jusqu’au 13 avril dernier. Le grand public, en particulier les jeunes et les demandeurs d’emploi, était invité à découvrir ce secteur, l’ensemble de ses professions et le fonctionnement des sites industriels. De nombreuses manifestations ont été organisées dans toute la France, dont près de 130 en Alsace, notamment des journées portes ouvertes en entreprise, des forums des métiers, des ateliers pédagogiques, des conférences et des débats. A cette occasion, la Région avait également signé, mercredi 9 avril dernier , le contrat d’objectifs des Métiers de la Métallurgie en partenariat avec l’Etat et l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM) en Alsace.
Plus d’informations sur www.semaine-industrie.gouv.fr.
EN SAVOIR PLUS :
À propos de Siemens en France
Présent en France depuis plus 160 ans, Siemens, premier groupe européen de haute technologie, donne la priorité à l’innovation dans l’industrie, l’énergie, la santé et les solutions destinées aux infrastructures urbaines. A travers ses 7 000 collaborateurs, sept sites industriels, de nombreux partenariats avec des écoles ou universités et pôles de compétitivité, Siemens France participe pleinement au rayonnement économique français y compris à l'international.
Siemens France compte, en effet, neuf centres de RetD dont sept centres de compétences qui interviennent pour l'ensemble du groupe Siemens à travers le monde dans des secteurs de pointe comme les systèmes de transports automatiques, la métallurgie, le transport et la distribution d'énergie, la conception et la production de progiciels, la détection incendie et la mécatronique. Siemens France réalise ainsi plus d'un tiers de son chiffre d'affaires à l'export. En 2013, le groupe Siemens en France a enregistré un volume d'entrées de commandes de 2,3 milliards d’euros (au 30 septembre 2013).
Siemens en marche vers l’usine du futur
L’importance de la mutation industrielle en cours justifie absolument l’appellation de 4ème révolution industrielle. Cette révolution est inéluctable et il est essentiel pour une entreprise, comme pour une économie, de l’embrasser au plus tôt, faute d’être marginalisée. Cette révolution est également une chance unique pour certaines économies de se réindustrialiser, car les mutations technologiques induites rebattent les cartes : le niveau de formation de la main d’oeuvre, la qualité des réseaux de télécommunications, la densité des tissus industriels, les relations entre PME et grandes entreprises, l’effort de RetD sont des atouts majeurs. Cette révolution est enfin un vecteur majeur de relocalisation de l’emploi industriel.
Concernant le plan 34 « Usine du futur » piloté par le Ministère du redressement productif, cette initiative est bienvenue. Notre industrie a besoin d’un nouvel élan pour accroître sa compétitivité et ainsi mettre l’accent sur l’innovation, la flexibilité, la sécurité des systèmes industriels et l’amélioration de notre productivité.
« L’usine du futur » connaît très peu les frontières et certainement pas les nationalités. Pour être acteur, voire leader de l’industrie 4.0, la France doit mobiliser toutes les bonnes volontés, à savoir tous les acteurs industriels déterminés à créer de la valeur ajoutée en France, que leur siège social soit en France ou à l’étranger. La mise en oeuvre du plan perdrait beaucoup à ne pas inclure les seconds dans cette seconde phase. Siemens pour sa part est déterminé à apporter son savoir-faire au service de la réindustrialisation de la France.
C’est tout le sens du partenariat que nous avons proposé à l’Education nationale et qui vise pour Siemens à apporter une contribution pouvant s’élever à près d’un milliard d‘euros au bénéfice de la formation professionnelle des ingénieurs et apprentis aux compétences de l’usine du futur.
L’expérience des pays précurseurs est précieuse et montre qu’il est important de moderniser l’outil de production lui-même et de miser sur les constructeurs de machines, en les aidant le mieux possible à bien se positionner à l’export, car c’est la condition sine qua non du développement. Pour cela, «chasser en meute», comme le recommande Pierre Gattaz peut s’avérer très efficace.
Pour parvenir à réindustrialiser la France, l’industrie 4.0 est un élément clé mais il faut également miser sur l’efficacité énergétique, sur l’automatisme et sur la cybersécurité. Ce dernier sujet est essentiel pour l’usine du futur. La sécurité des installations industrielles est un point crucial désormais identifié par la récente loi de programmation militaire.