Vous ne le savez peut-être pas, mais il n'y a pas eu que le FN dans ses élections municipales, lequel, rappelons-le, n'a remporté que 11 municipalités sur les 36 000 que comptent la France (soit 0.03 %), même s'il n'a présenté que 600 listes (ce qui fait un ratio de victoires de 1,83 %). Non, il y a eu d'autres phénomènes lors de ses élections, comme le résultat positif du Front de gauche là où il était uni (j'en ai déjà parlé sur ce blog), mais aussi et surtout une poussée importantes des candidats issus de ce que l'on appelle la diversité.
Ainsi, depuis quelques jours, il y a en France un nombre important de conseillers municipaux, d'adjoints, voire de premier adjoints issus de l'immigration, et particulièrement de l'immigration maghrébine. Même certaines communes rurales sont touchées par le phémomène. Evidemment, on peut regretter que la frilosité des appareils politiques associée au conservatisme des barons locaux, de gauche comme de droite ait fait en sorte que beaucoup de ses candidats parfois têtes de liste n'aient que rarement été en positions éligibles. on peut aussi déplorer qu'au final, les élus soient peu représentants de la population réelle, comme toujours
Peu importe, la poussée est réelle. Lentement mais sûrement, la société française évolue, et cette évolution là est à mettre en parallèle avec les résultats du FN dont on nous rabat les oreilles. Il y a aussi une France qui ne se replie pas complètement sur elle-même. Le meilleur exemple, vient de Seine-Saint-Denis, de la ville de Stains plus exactement. Cette ville de plus de 30 000 sera la première dans l'hexagone à avoir un maire issu de l'immigration maghrébine. Mieux, sur les trois têtes du second tour, deux avaient un nom à consonnance nord-africaine, quant au troisième, candidat de la droite, il était d'origine antillaise, donc noir. Petit à petit, les minorités visibles font leur trou. Et c'est tant mieux. C'est surtout le meilleur antidote contre tous les racismes et les préjugés. Vivement 2020 !