Dans un article paru ce jour dans Paris-Normandie, Jean-Marc Moglia est envoyé en service commandé par François-Xavier Priollaud. Il y dénonce ce qu’il appelle une manipulation de la part de Patrice Yung et de l’équipe Martin. Alors que les électeurs lovériens ont refusé leur confiance au maire sortant et à son équipe, M. Moglia, maire d’Andé, candidat suppléant de François-Xavier Priollaud aux dernières élections législatives de 2012 (59-41% des suffrages en faveur de François Loncle) considère qu’il ne serait pas normal qu’un élu minoritaire dans sa ville, non élu communautaire direct, devienne président après avoir bénéficié d’un jeu de chaises musicales et une succession de démissions opportunes, celles de Franck Martin et de Roland Liénard.
Jean-Marc Moglia. (photo JCH)
J’avoue que, même si je ne suis pas un fan de FX Priollaud et subséquemment de M. Moglia dont l’esprit intercommunal n’a pas toujours été démontré, le raisonnement tient la route. Je me pose même la question suivante : pourquoi, si Franck Martin, voulait absolument que Patrice Yung soit réélu président de l’agglomération, ne l’a-t-il pas placé en 3e position sur la liste des élus appelés à siéger au sein de Seine-Eure ? C’eût été une précaution utile et une forme de prudence respectueuse à l’égard du suffrage universel dont on imagine souvent mal les revirements. Mon interprétation est la suivante : en fait, Franck Martin (il n’avait d’ailleurs pas été clair lors du débat avec FXP en affirmant, péremptoire : Patrice Yung, c’est moi !) n’avait pas exclu d’être président lui-même en vas de victoire aux municipales. Voilà la vraie raison du positionnement éloigné (7e) de Patrice Yung sur la liste communautaire lovérienne de la liste Martin. Aujourd’hui, on vit une session de rattrapage, une forme de sauve qui peut. C’est bien pourquoi la candidature de Richard Jacquet ne présente que des avantages. Il bénéficie d’une légitimité incontestable et d’une très bonne image au sein de l’agglomération au-delà des traditionnels clivages partisans. Certes, plusieurs élus n’ont pas retrouvé leur siège et les petits nouveaux ne connaissent peut-être pas très bien Richard Jacquet. A l’usage, s’ils l’élisent président de la CASE comme je le souhaite, ils découvriront un homme calme, réfléchi, à l ‘écoute des autres, sans idées préconçues, un homme adversaire des conflits inutiles animé par un seul objectif : l’intérêt du territoire et de ses habitants. Il a approuvé par ses votes le projet de territoire, il sera cohérent avec la tradition consensuelle de la CASE, celle qui permet d’agir en réunissant toutes les compétences et toutes les bonnes volontés.