Portlandia // Saison 4. Episodes 6 et 7. Bahama Knights / Trail Blazers Dancers.
Portlandia a toujours été une série en marge des autres et particulièrement créative. Même si ce ne sont pas ici les deux meilleurs épisodes que j’ai pu voir de cette série, ils
avaient cette énergie qui donne envie d’en voir beaucoup plus. Notamment du point de vue de la musique. C’est une série qui a toujours su introduire de la musique originale. On peut donc se
souvenir de « Dream of the 90s », le premier épisode de la série et son ouverture musicale ou encore la suite qui s’amuse avec les années 80 dans la saison suivante. Il
y a eu d’autres moments musicaux dans la série mais bon, celui-ci fait partie des plus remarquables et pas seulement pour la présence de Maya Rudolph. Cette dernier insane donc
Anita, l’ex femme de Peter. Ce sketch était le meilleur de « Bahama Knights ». Toute l’histoire autour de Peter, de son passé de rockstar, de son ancien groupe
Bahama Knights, tout cela fonctionne donc terriblement bien. On ne pouvait pas demander mieux de la part de la série. Du coup, Nance encourage Peter à reprendre contact avec son
ancien groupe quand celui-ci est annoncé à Portland pour un concert. Le tout donne lieu à des scènes cocasses, très musicales. L’alchimie entre Fred Armisen et Maya
Rudolph, anciens collègues du Saturday Night Live est palpable.
En tout cas, on ne pouvait pas demander mieux de la part de Portlandia. Carrie Brownstein fonctionne très bien elle aussi dans cette intrigue dans le rôle de
l’épouse qui se retrouve au milieu de tout ça. Cela rend les choses encore plus amusantes et cocasses. Les dialogues sont en plus de ça très soignés et travaillés. Surtout quand il s’agit de
créer de la compétition entre Anita et Nance. La petite scène autour de cette histoire d’enfant que Anita et Peter auraient pu avoir ensemble et Nance qui réplique en disant qu’elle est apparue
entre temps, c’était grandiose. De la très bonne comédie tout simplement. Ce que j’aime bien avec Peter et Nance c’est aussi le fait qu’il s’agit sûrement du couple le plus réaliste de la série.
Du coup, leur petite histoire finie même par devenir presque touchante par moment. Le petit clip à la fin de l’épisode avec cette chanson sur les bananes c’était tellement cinglé que je me
demande parfois si Portlandia n’a pas fumé la même chose que Philippe Katrine (qui a récemment sorti un nouvel album, « Magnum »
toujours plus barré que les précédents). Peu importe, en tout cas je ne vais pas bouder mon plaisir et ce même si au fond, cet épisode n’est clairement pas le meilleur que la série ait pu nous
offrir. La faute aux autres sketchs, beaucoup moins drôles tout simplement.
Puis vient « Trail Blazers Dancers ». Cet épisode était à l’égal du précédent. Ce n’est pas décevant mais un peu tout de même. Cette semaine, Portlandia se concentre donc sur le Portland Trail Blazers. Cette histoire permet donc de nous sortir un peu de la culture que l’on connait de Portland au travers de Portlandia (la nourriture, la musique, etc.) afin de nous plonger dans l’univers du sport. On sent aussi qu’il y a une envie de la part de Portlandia de faire dans le féminisme (notamment car nos féministes préférées sont de retour). Toni et Candace ne sont pourtant pas les personnages que je préfère dans cette série. Disons que ne n’arrive pas à m’y faire malgré toute la bonne volonté que je peux y mettre. Il manque un truc à ces deux personnages (même s’il y a eu de très bons sketchs avec elles aussi). Malgré tout, elles collent parfaitement à l’univers de cet épisode et c’était donc logique de les retrouver. La base de l’histoire qui va emmener Toni et Candace dans cette histoire complètement folle. Car c’est ce qu’elle est tout de même. D’un autre côté je suis d’accord pour dire que Toni et Candace sont les personnages les plus enclins à nous emmener vers l’humour.
Dans les autres sketchs de l’épisode, Malcolm et Kris m’ont beaucoup plus faire rire. Disons qu’étant donné que Toni et Candace sont des personnages dont je ne suis pas un grand fan, forcément le reste apparait tout de suite bien mieux. Même si cela souffre un peu des symptômes de l’épisode précédent pour les sketchs secondaires. J’ai aussi bien aimé ce sketch mettant en scène Kickstarter. C’est la preuve qu’encore une fois cette est très actuelle et à cheval là dessus. C’était une occasion en or pour inviter Gus Van Sant dans le rôle du maître de cérémonie au Can’t Film Festival. Gus Van Sant était vraiment à sa place et les vidéos étaient plutôt bonnes dans leur ensemble jusqu’au sketch final. Finalement, ces deux épisodes de Portlandia étaient très différents, notamment grâce à la différence de sujets traités dans les deux épisodes. J’aurais peut-être apprécié qu’ils cherchent à nous surprendre un peu plus avec Toni et Candace même si au fond, de toute façon ce n’était pas nécessairement possible de faire aussi bien.
Note : 6.5/10 et 5.5/10. En bref, une petite déception d’un côté pour un épisode plus fun de l’autre.