Jeudi 3 avril, après avoir assisté à la projection de « Une rencontre », la réalisatrice, Lisa Azuelos, est venue à notre rencontre. Malgré le fait que la rencontre ne dura pas très longtemps, nous apprîmes des choses intéressantes.
Liza Azuelos commence par nous expliquer qu’elle voulait absolument François Cluzet et Sophie Marceau pour ces deux rôles. Le choix du premier rôle masculin peut surprendre mais la réalisatrice voulait le placer à contre-emploi. Pour elle, c’est un acteur capable aussi bien de faire rire que d’émouvoir. De plus, il possède une réelle intensité face aux femmes. Le choix de ces acteurs permit également une fraîcheur dans les prises durant le tournage, puisqu’ils ne répétaient pas leurs scènes, mise à part celle de la danse étant donné que la réalisatrice voulait qu’une tension en émane.
C’est la première fois que Lisa Azuelos interprète un rôle, en la personne de la femme du personnage de François Cluzet. Elle ne trouvait pas la bonne personne, et c’est en répétant avec l’acteur que ce dernier lui proposa de jouer le personnage ! Une atmosphère étrange s’installa car même si le personnage n’apparaît pas très longtemps dans Une rencontre, Lisa Azuelos était présente durant chaque prise. François Cluzet avait comme l’ombre de sa femme au-dessus de lui, tandis qu’il flirte avec le personnage de Sophie Marceau.
Avec « Une rencontre », Lisa Azuelos n’a pas voulu réaliser un film pour un public précis, mais a plutôt essayé de le rendre accessible à tous. D’ailleurs, le personnage principal, qui pense à tromper sa femme tout de même, n’est jamais montré comme le méchant de l’histoire. Ce qui plaira sûrement à la gente masculine … De même, la réalisatrice ne possède pas d’autre prétention que de faire vibrer le spectateur. Chose importante, la musique fait partie intégrante de l’ensemble puisqu’elle était réfléchie avant le tournage et présente lors des prises. Il aura fallu un an et demi pour que « Une rencontre » voit le jour, dont neuf semaines pour le tournage.
Lisa Azuelos avoue trouver le statut du long-métrage, qui est l’aventure amoureuse, génial. Elle cite notamment « L’amour l’après-midi » de Éric Rohmer comme modèle. Le fait que les personnages principaux soient issus de milieux très aisés, permet de ne s’intéresser qu’aux problèmes de cœur et évite toutes autres distractions qu’auraient été des problèmes d’argent, de santé, … Elle ajoute que la principale problématique de son long-métrage est tout simplement : Comment faire pour rester vivant avec des obligations ? De même, elle a voulu jouer avec le spectateur sur la notion de réalité et de fiction, dont les limites sont assez minces dans « Une rencontre ».
La réalisatrice continue en avouant avoir mis beaucoup d’elle dans ce long-métrage. Notamment pas mal de ses obsessions comme Londres, Rennes (où pourtant elle n’a jamais mis les pieds), les chansons dans la voiture, … Elle nous parla brièvement de son aventure américaine avec « LOL USA », remake de son propre « LOL ». C’est sur ce tournage qu’elle comprit qu’elle avait plaisir à tourner, malgré les producteurs derrière elle …
Elle conclut en nous parlant de son court-métrage, « 14 millions de cris » où y figurent Julie Gayet et Alexandre Astier. Elle le considère comme son cri à elle, en tant que cinéaste.
Rencontre avec Lisa Azuelos après la projection de « Une rencontre », dans les locaux de Pathé à Paris, le 3 avril 2014.